Une petite nana qu'on croirait tout droit sortie d'un film de Tim Burton est engagée pour le gardiennage d'une maison new yorkaise à la sale réputation, très vite la demeure va influencer sur le mental de la jeune femme. Le pitch est à priori sans surprise et du coup ce court long-métrage pourrait faire dans le classique film d'horreur mais c'est loin d'être aussi simple. Dans l'esprit, je rapprocherais ce Darling des cauchemars expérimentaux de Lynch type Lost highway ou même du délire schizo de Polanski avec son Répulsion. Le noir et blanc très esthétique au contraste entre le blanc et le noir très profond, un sens du cadrage prononcé aidé par la direction-artistique, des images de New York lugubres et puis des passages au montage simulant des flashs hallucinatoires donnent une vraie aura visuelle à cette oeuvre. Pourtant pour être honnête, ça paraît par moments un peu vain voir gratuit sur le fond, on ne nous surprend pas vraiment, mais enfin ça fait du bien de voir de l'horreur non mainstream.