Alors c'est joli, ce noir et blanc. Et ce cadrage 4:3 kubrickien. Et ces inserts subliminales sensées faire l'horreur des jumps scares. Et cette chambre fermée au bout du couloir. Et ces scènes où on filme l'actrice et ses réactions pour instiller la peur sans jamais montrer ce qui la provoque... Bref, c'est un projet ambitieux qui se fixe de bonnes règles, et qui tombe finalement dans un classicisme si pompeux et standardisé qu'il en perd toute saveur. Darling devient alors une simple démonstration technique, sèche et sans âme, mais toutefois portée par un noir et blanc bien dosé et une actrice qui s'implique. Dommage que l'ombre de Kubrick plane trop sur le résultat. En l'état, un film qui passera relativement inaperçu, mais qui peut être un bon ticket pour son équipe technique sur d'autres projets.