Dans le cinéma très "à part" de l'exploitation asiatique type CATEGORIE III, "Daughter of Darkness" est certainement l'un des 5 premiers films auquel ont pourrait penser.


Et ce n'est certainement pas parce qu'il fait partie des meilleurs films de cette catégorie ! Plutôt qu'il rassemble tous les attraits qui font du cinéma de CATEGORIE III un genre aussi controversé !


Prenez un maximum de tabous : Viols, meurtres familiaux, inceste, le tout dans un milieu social misérable ou l'alcoolisme et la misogynie sont trop présents, et vous avez une petite idée de ce que peut être "Daughter of Darkness" !


Etonnamment, le film commence plutôt comme une comédie policière super noire, où notre fameux habitué de ce type de circuits Anthony WONG interprète un flic dégueulasse et obsédé sexuel qui se retrouve sur les lieux où une famille a été massacrée. Notre bon vieux WONG, toujours aussi cinglé que dans "Ebola Syndrome" et "The Untold Story" va tripoter les nichons des cadavres (et sentir l'entre jambe pour attester l'heure du décès), prendre des photos avec les cadavres, et globalement saloper la scène du crime dans un humour hyper grossier et souvent lourd.


Il y a néanmoins quelques gags plus satiriques et réussis, notamment quand WONG frappe des suspects pour les obliger à faire de la délation, une scène répétée qui en devient presque absurde au bout d'un moment !


Visuellement, on a le droit au minimum syndical. On a beaucoup de grands angles et malgré des scènes érotiques plus léchées, "Daughter of Darkness" est à des lieues de la maestria d'un "Red to Kill" !


Mais le véritable intérêt du film repose sur sa deuxième partie, où on découvre la réalité des faits à travers la victime de cette famille odieuse ! Violée, maltraitée par sa famille, elle va tomber dans une folie meurtrière très sanglante, et pour le coup la mise en scène se réveille ! Après avoir subi le calvaire de cette jeune fille, cette dernière va se transformer à son tour en monstre en éliminant chaque membre de sa propre famille, la caméra accentuant cette sensation à l'aide de plans débullés et autres courtes focales en gros plans !


Dommage que la première partie soit aussi indigente, ultra sexiste et grossière ! C'est même étrange que le nerf du film arrive si tardivement vu que le film est vendu comme un rape & revenge !


Malgré cela, la seconde moitié est plus réussie et la fin est d'une noirceur totale comme Hong Kong a toujours su faire ! C'est du CATEGORIE III donc à déconseiller aux plus sensibles, et ça reste une curiosité à voir pour tous les curieux de trucs indéfendables !

BLOODY-COUNT
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le 16 avr. 2020

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