Un thriller d’une rare brutalité, oscillant entre la farce burlesque et le trash.

La jeune Mak Wei-Fong est martyrisée par toute sa famille, son père, sa mère, sa soeur et son frère, tous ont décidé de lui mener la vie dure, jusqu’à ce que le karma se retourne contre eux…

Pendant toute la première partie, je n’ai eu de cesse d’être dans le doute. Me serais-je trompé de film ? Est-ce bien celui-ci que je voulais voir ? Car si le casting correspond en tout point à ce à quoi je m’attendais, il n’en sera rien du côté de l’intrigue (du moins, au début). Et pour cause, il faudra réellement attendre la fin de la première partie (soit presque 40min) pour que le film prenne une toute autre dimension et m’entraîne dans l’horreur absolue.

Le film est scindé en deux parties, d’un côté, on est devant ce qui semble être une comédie policière (avec des personnages loufoques où l’ensemble du casting surjouent toutes leurs scènes au possible) et de l’autre, on est face à une surenchère, parfois outrancière, d’horreur graphique (abus sexuels, rape & revenge).

Ivan Lai ne cesse de nous surprendre pour mieux nous séduire, enfin, sous réserve d’apprécier les “Category III”, car de ce côté-là, le réalisateur n’y va pas de main morte et ses acteurs s’en donnent à coeur joie. Côté distribution, on aura le plaisir d’y retrouver l'hilarant Anthony Wong (Ebola Syndrome - 1996) qui, en l’espace d’une scène, marque notre esprit au fer rouge

(il incarne un flic aux méthodes peu orthodoxes. Sur une scène de crime, il va jusqu’à peloter les seins d’un cadavre pour estimer l’heure de son décès et renifler son sexe pour savoir si elle a été victime de viol).

A ses côtés, on y retrouve la ravissante Lily Chung (Red to Kill - 1994) et le répugnant “doux-dingue” William Ho Ka-Kui (Riki-Oh : The Story of Ricky - 1991). Tous les trois nous entraînent au coeur d’un thriller d’une rare brutalité, tout en ayant le cul entre deux chaises, oscillant entre la farce burlesque et le trash.

A noter enfin que le cinéaste réalisera une suite sortie l’année suivante et qu’un spin-off verra le jour deux ans plus tard (Brother of darkness - 1994), reprenant certains acteurs du film d'origine.

http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

RENGER
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes À elles, il ne faut (surtout) pas leurs casser les ovaires ! et Ma DisqueDur-thèque

Créée

le 15 juin 2024

Critique lue 7 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 7 fois

D'autres avis sur Daughter of Darkness

Daughter of Darkness
batman1985
6

Critique de Daughter of Darkness par batman1985

Le DVD reçu par Mike (que je remercie encore par ailleurs), je ne pouvais pas ne pas le mettre... Même si ce n'est pas le meilleur film asiatique de tous les temps, cela reste pas mal déjanté et...

le 6 mai 2011

2 j'aime

Daughter of Darkness
RENGER
6

Un thriller d’une rare brutalité, oscillant entre la farce burlesque et le trash.

La jeune Mak Wei-Fong est martyrisée par toute sa famille, son père, sa mère, sa soeur et son frère, tous ont décidé de lui mener la vie dure, jusqu’à ce que le karma se retourne contre eux…Pendant...

le 15 juin 2024

Daughter of Darkness
IncredulosVultus
8

Revenge and rape

Des choses gentilles à dire sur ce film : Daughter of Darkness, ça démarre en bon délire trash avec l’épluchage d’une scène de crime, par un flic des plus poisseux (Anthony Wong), qui pelote des...

le 13 déc. 2022

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24