C'est en Écosse au début du XIXème siècle que John Huston nous emmène en 1969 avec Davey des grands chemins, évoquant le parcours d'un jeune et maladroit bandit, prenant exemple sur son père, un illustre brigand qui fut pendu.
John Huston propose là une oeuvre assez étrange et très ancrée dans son époque, chose assez rare pour lui jusque-là. Si son portrait est parfois intéressant, il n'est jamais vraiment passionnant tant il peine à retranscrire avec brio l'essence du protagoniste ainsi que ses difficultés dans sa quête. C'est dans l'humour, noir notamment, proposé que Davey des grands chemins va trouver son salut, John Huston étant rarement vraiment sérieux dans cette adaptation de la vraie vie de David Haggart.
L'oeuvre est plutôt bien rythmée malgré un coup de mou en cours de récit et, si on peut regretter que le ton libertin que l'affiche laissait présumer n'est pas vraiment présent, on ne peut qu'admirer la parfaite reconstitution de l'Ecosse de 1820, avec des interprétations adéquates, à l'image des accents et dialogues. John Huston semble aborder un ton plutôt optimiste, mettant en avant la joie de vivre, l'amour ou encore l'amitié face à un monde corrompu, tandis qu'il dénonce dans ses mémoires le remontage qu'en a fait le producteur.
Avec Davey des grands chemins John Huston propose une oeuvre légère et surprenante, rarement transcendante mais agréable à suivre, notamment grâce à son humour et son ton optimiste, faisant oublier quelques failles et maladresses.