« Sinful Davey », malgré un excellent casting, dominé par John Hurt, dont c’est le premier grand rôle, et l’épatante Pamela Franklin, ce récit à la « Tom Jones » (réalisé par Tony Richardson en 1963) peine à convaincre, surtout de nos jours, car très daté de cette époque. L’affiche montre des jolies filles en petite tenue, sugérant, comme le film de Richardson, un côté libertin qui est quasiment inexistant dans « Davey ». Après une mise en place laborieuse le film connaît un coup de mou quant au rythme et à l’attention. Le récit ne s’emballe vraiment qu’à la première heure (57’) avec l’apparition de Robert Morley, certes pas écossais pour un sou, malgré kilt et cornemuse qui ne parviennent pas à compenser son accent anglais prononcé. Si ce n’était l’humour noir pas instant et la chasse qui rapelle vaguement « Le dernier de la liste » , difficile d’imaginer que Huston se soit pasionné pour cette histoire inspirée des mémoires plus ou moins imaginaires d’un bandit de grand chemin. Ce n’est pas un Huston mineur, mais un mauvais Huston « décontracté », limite fumiste, sans autre inérêt que d’être réalisé chez lui, en Irlande. 23 mars 2023