Dans « La mort en ce jardin » les amateurs de Buñuel retrouveront le sexe et la mort, la dictature avec la compromission de l’église, mais qui furent traités avec plus de profondeur dans les réalisations précédentes. Après une mise en place trop longue, au milieu d’une révolte de pacotille, Marchal et Signoret dominent le casting, qui comprend Charles Vanel, Michel Piccoli, Tito Junco parfait dans le rôle de l’ordure et la délicieuse Michèle Girardon qui incarne la pureté. Reste toutefois la deuxième partie, avec un rendu réaliste de l’épreuve physique et mentale de la jungle. Ce sera la révélation du moi le plus profond de chacun (étonnant récit de Piccoli sur des œufs mollets) et quelques plans surprenants comme le serpent dévoré par les fourmis, l’avion éventré qui offre une soirée champagne aux fugitifs, Simone Signoret en robe de soir dans la jungle et la quiétude du plan final. Pas un grand film, mais à voir pour Simone Signoret extraordinaire dans le rôle de la pute sentimentale et ces quarante dernières minutes dans la jungle.