Suite à une contamination virale, la majorité de la population du monde est devenue vampire.
Les vampires ont pris le pouvoir et toute la société est construite autour de leurs besoins. Malheureusement, leur besoin premier qui est de se nourrir comme tout un chacun est un véritable problème. La race humaine se réduit comme peau de chagrin soit transformée soit vidée de son sang.
Edward Dalton (charmant Ethan Hawke), vampire et scientifique, tente de trouver un sang de synthèse qui permettrait aux vampires de survivre sans les humains. En attendant, son boss, Charles Bromley (le toujours excellent Sam Neil) cultive des fermes humaines pour le compte des riches familles vampires.
Edward est un vampire malgré lui. Il ne s'éclate pas à être non mort et il va aider des humains. Par ce biais, il va rencontrer Elvis (Willem Dafoe en mode freedom), un homme dont le passé pourrait donner des réponses.
Voilà une bonne petite série B dont l'atout premier est que ce sont de vrais vampires qu'on nous propose!!! Oui, ils partent en flammes au soleil, vivent la nuit, boivent du sang, certains sont bien contents d'être au sommet de la chaine alimentaire, ils deviennent dingos voire dégénèrent en cas de malnutrition, bref, ce sont des vampires et pas des ados emo qui brillent au soleil (si vous suivez ma pensée).
De plus, au fur et à mesure que l'intrigue se déroule, l'histoire tombe dans un gore de plus en plus réjouissant.
L'idée de départ est sympathique et le traitement bien que peu original est distrayant. Le réal sature son écran de tons froids et d'ombres bleutés qui siéent particulièrement au teint blafard d'Ethan Hawke qui porte le film sur ces épaules. Il est très convaincant en vampire malheureux de sa condition et plein de compassion.
Sam Neil et Willem Dafoe lui prêtent main forte dans des rôles caricaturaux à souhait.
Le reste du casting aurait mérité peut être un plus de développement comme la fille de Bromley ou bien l'héroïne principale dont le nom m'échappe.
Sans faire trop dans la profondeur, le film effleure sans utiliser la truelle proverbiale le concept de race supérieure, la résilience de la race humaine et le libre arbitre aussi.
Une bonne surprise avec une interprétation de qualité, un scénario pas débile et un réalisation correcte. A ne pas bouder.