Un mec qui veut absolument jouer les héros pour s’amender d’une erreur passée se lance au secours d’individus prisonniers d’un tunnel sous-marin venant de s’effondrer à cause d’un véhicule de junkies qui a foncé sur un camion transportant de la nitro. Bienvenue dans Daylight, un film catastrophe tout comme on s’y attend avec du Stallone (qui fait du Stallone) sur un scénario des plus caricaturales.


Bon alors on ne va pas tortiller, le film est hyper convenu. On voit venir les rebondissements à dix mille kilomètres, tout est prévisible, pour couronner le tout, les personnages blancs survivent, les noirs meurent (bien sûr), et le chien, quant à lui, on croit qu’il est mort, mais en fait il survit (bhein oui, faut pas déconner, ils n’allaient pas faire mourir le clébard). Sur les quatre noirs du casting, trois sont des prisonniers. L'autre est une sorte d'agent de maintenance. Ahah, ces bons vieux Américains !). Bon, je ne vais pas mentir, il y a un blanc qui meurt aussi, un espèce d'alpiniste imbu de sa personne. Mais ça fait chier parce que c'est Viggo Mortensen, et j'apprécie cet acteur. Le seul qui vaille la peine, ils le font disparaître au début. Ils sont vraiment cons ses auteurs.


Il est vrai que le film s’illustre comme un archétype du genre, en brillant par son manque d’audace et ses automatismes, ça en devient ridicule. On a le sentiment que les producteurs se sont dit « Qu'est-ce qui marche en ce moment? On va faire un film catastrophe, mais on va pas trop se casser le cul, on va juste mettre un tunnel qui s’effondre, on va y fourrer Stallone dedans, et tient bon ! ».


Après, en toute objectivité, le film se laisse visionner sans trop de difficulté (pour peu que l’on ne soit pas trop hermétique à la tête d’affiche). L’action est prenante, l’ambiance est efficace, certaines scènes (comme le passage dans les ventilateurs) sont terriblement oppressantes.


Au final, Daylight n’est pas un chef d’œuvre, c’est une production paresseuse, mais qui se donne les moyens de fonctionner, en se reposant sur des effets visuels réussis, et des schémas standardisés, mais qui ont fait leurs preuves, et qui fonctionneront toujours (je crois).




Créée

le 28 févr. 2023

Critique lue 8 fois

Casse-Bonbon

Écrit par

Critique lue 8 fois

D'autres avis sur Daylight

Daylight
Ghislain_B
8

Stallone humble

Un film où tout commence par un chargement de produits toxiques, avec un petit frisson qui amène à ce qui va peut-être arriver et dont on apprend qu'il va passer dans un tunnel, alors qu'il y a de la...

le 13 juin 2017

9 j'aime

1

Daylight
AMCHI
5

Critique de Daylight par AMCHI

Voilà un film que je n'avais pas revu depuis longtemps et dont j'en gardais un bon souvenir mais à la revoyure cela m'a semblé plutôt décevant. Durant les années 70 il y a eu une mode des films...

le 4 avr. 2022

8 j'aime

6

Daylight
Nikki
5

Burn My Ass.

La fin des années 90 est une période assez inégale pour Sylvester Stallone. Entre ratage nanardesque ("Judge Dredd"), surprise convaincante ("Copland") et film classique mais efficace ("L'Expert"),...

le 27 avr. 2014

8 j'aime

7

Du même critique

The Thing
Casse-Bonbon
5

Un ennui mortel

Aie aie aie ! Je me rends compte au vu des notes attribuées par mes éclaireurs que je suis le seul con à n’avoir pas apprécié ce film, alors je m'interroge: pourquoi est-ce que je suis complètement...

le 18 janv. 2022

10 j'aime

1

Huit et demi
Casse-Bonbon
2

Rien compris (mais peut-être qu'il n'y a rien à comprendre au final)

Je n’avais jamais vu de film de Federico Fellini (je ne crois pas que je retenterais l’expérience), mais je sais que ce « Huit et demi » est considéré comme l’un des meilleurs films de tous les...

le 21 mai 2021

9 j'aime

Le Grand magasin
Casse-Bonbon
4

La Grande Galerie des animaux

Ce film d'animation japonais réalisé par Yoshimi Itazu nous transporte dans un univers singulier, celui d'un grand magasin où les clients sont tous des animaux. L'adaptation du manga de Tsuchika...

le 16 nov. 2023

8 j'aime

2