Une purge, un sidérant immondice qui aurait du voir le jour uniquement sous la forme d'un téléfilm

Premier long-métrage pour Frank Henry, ancienne figure majeure du grand banditisme parisien (ex-braqueur qui a purgé 21 ans en prison) et qui se reconvertit dans la réalisation après avoir été scénariste sur "Commissaire Moulin" & "Braquo" (des séries télévisées policières). Malgré une appréciable mise en bouche (le braquage du fourgon), le film en lui-même est une véritable catastrophe cinématographique. Que le film ait eu du mal a réunir les fonds nécessaires pour qu'il voit le jour, on peut le comprendre (qui aimerait financer le premier film d'un ex-malfrat ?), mais lorsque l'on voit le résultat final, on finit par se demander si tout ceci n'aurait pas été une grossière erreur de lui confier la réalisation de ce polar. Pourtant, cette coproduction Franco/Belgo/Luxembourgeoise avait quelques atouts pour attirer le chaland, essentiellement son casting, avec Isabelle Adjani, Eric Cantona, Simon Abkarian & Thierry Frémont, mais il faut vite reconnaître que ces derniers s'avèrent tous plus décevants les uns que les autres (aucun d'entre-eux ne parviennent à être crédible, que ce soit dans la peau d'un commandant, d'une juge ou tout simplement en braqueurs). Ils n'y peuvent rien, d'une part le scénario est aberrant et improbable, d'une autre les dialogues sont incroyablement mauvais, mal écrit, transpirant la caricature, si bien que les acteurs deviennent tous des stéréotypes de leurs personnages. Ajoutez à cela d'innombrables hors-sujets (on se contrefout complètement du fils de la commandant, l'adolescent rebelle qui deale et qui se prend pour une racaille). Pour simplifier, on dira qu'avec De force (2011), on a eu affaire à une purge, un sidérant immondice qui aurait du voir le jour uniquement sous la forme d'un téléfilm et non par le biais d'une exploitation en salles.

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