J’ai eu la chance de le voir en avant-première avant que les règles culturicides du deuxième confinement ne reportent sa sortie. De l’Or pour les Chiens est un très, très beau film. Déjà, sur la forme, car chaque plan, de l’Atlantique à Belleville, est d’une beauté lumineuse dont les couleurs ont marqué ma rétine. Mais surtout sur le fond, car tout est extrêmement juste dans l’écriture poétique et cohérente de ce premier long-métrage. Le cheminement de sa jeune protagoniste est aussi profond que déroutant, aussi surprenant que fascinant. Le film est sombre et électrique, tout en étant d'une douceur tranquille et forte. Tallulah Cassavetti est impressionnante, et dirigée avec grâce et bienveillance par Anna Cazenave-Cambet. Ah, et il y a une des plus belles scènes de danse que j'ai vues.