C’est dur à dire mais ce premier film s’apparente à un coup d’épée dans l’eau tant il n’offre rien de nouveau, de palpitant, de captivant ou d’intéressant. L’histoire d’une jeune fille entre l’adolescence et l’âge adulte qui va apprendre la vie sous forme d’un récit d’apprentissage est devenue une mode voire un genre à part entière (type de films que nos cousins américains appellent « coming-age movie » comme « Lady bird » par exemple). Mais pour encore plaire, innover ou apporter quelque chose de concret sur ce terrain mieux vaut avoir un scénario qui tienne la route ou des acteurs impressionnants ou même une patte visuelle qui se détache de tout ce que l’on a pu voir sur le sujet précédemment. Voire les trois en même temps. Malheureusement « De l’or pour les chiens » ne coche aucune de ces cases et nous présente un programme guère réjouissant.
On suit donc une jeune fille qui croit être amoureuse d’un saisonnier comme elle et qui va décider de le rejoindre à Paris où la désillusion est grande. Puis elle va se retrouver sans ressources et frappera à la porte d’un couvent pour avoir l’hospitalité. Voilà le déroulé de ce film qui ne raconte rien et nous ennuie plutôt qu’autre chose. Pour un premier film, Anna Cazennave Cambet ne raconte rien de révolutionnaire et ne nous embarque pas dans cette aventure adolescente. Il y a bien quelques plans réussis nourris par une belle lumière estivale dans la première partie et d’autres dans le couvent dans la seconde ainsi qu’une actrice principale qui défend bien son rôle sans être extraordinaire, mais c’est tout. On assiste à une succession de scènes banales et peu engageantes qui deviennent encore plus lourdes et dont on se détache au couvent. C’est déjà vu et inintéressant au début puis abscons et longuet par la suite.
Il ne se passe pas grand-chose dans « De l’or pour les chiens ». En effet, les scènes de la première partie on les a déjà vues cent fois et en mieux. Quant à la seconde elle dénote totalement de la première et on se demande où la réalisatrice a voulu en venir et ce qu’elle a voulu nous dire. Entre errance monotone d’abord puis propos théologique et religieux ensuite, on ne voit pas trop le rapport et le propos reste stérile pour nous spectateurs. Le personnage principal n’est en outre pas très attachant voire énervant ce qui n’aide pas à rentrer dans le film. Ajoutons à cela une fin pas très claire et abrupte qui semble signifier l’accomplissement de l’héroïne. Pour son second essai, la réalisatrice devrait penser à épaissir et clarifier son propos. Car « De l’or pour les chiens » n’est même pas prometteur, il est juste insignifiant et anecdotique.
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