À première vue, les deux points forts du film sont une machine à neige et un hérisson peureux. Sans toutefois totalement réussir à entraîner le reste avec eux.
Un objet - cette machine-tuba - peut parfois suffire à créer une petite magie à un film. Mais son côté bric et broc est aussi à l'image du scénario, construit autour d'elle, pour la mettre en valeur au détriment d'autres points : le hérisson excepté, les personnages restent à demi esquissés ou caricaturés; le robot est même raté tant visuellement que dans son animation, et son intervention dans le récit est sans doute la plus mauvaise idée, solution apportée à l'intrigue.
Pour compenser cela, il y a une séquence bien huilée et bien intégrée: celle de l'invisibilité de Fedor (je suis plus sceptique sur le bec de Solan, dont la justification serait juste de le lui couper... )
En résumé, le film est suffisamment court pour que le charme de la machine s'exerce sur les enfants tout du long et que la trouille du hérisson leur donne du grain à moudre, du rêve à mettre en circuit pour la machine à causer. La promiscuité des trois est aussi une chose suffisamment curieuse, qui n'est pas sans charme discret.