Névrose meurtrière
Enfermé dans une maison close, Peter Egermann tue la prostituée avec laquelle il devait passer la nuit puis la viole post-mortem. Le film reconstitue par fragments les jours qui précèdent et suivent...
le 1 sept. 2023
14 j'aime
7
Ingmar Bergman réalise ici un film complexe et passionnant. La structure en puzzle interroge : on se demande parfois où le film veut en venir. Mais une fois l'ensemble achevé, on y discerne un schéma d'une pure logique, qui donne envie de le revoir avec un oeil neuf.
Le film commence par montrer un meurtre brutal, que rien ne semblait motiver. La scène, dans les tons rouges, finit par virer au noir et blanc : réminiscence de la pourpre somptueuse du Ivan le terrible d'Eisenstein?
Viennent ensuite, dans une chronologie éclatée, des scènes expliquant ce meurtre. Mais au fur et à mesure que le film avance se dessinent des causes de plus en plus lointaines, comme si chaque scène ajoutait un sens et permettait d'aller plus loin. On remonte ainsi de symptôme en cause possible, jusqu'à terminer sur une dernière scène en couleur, dans les tons verts cette fois-ci (harmonie voire jeunesse retrouvée, espérance? Le vert peut être tout cela), où un nounours semble terminer le film là où commençait Citizen Kane.
Ainsi De la vie des marionnettes forme un fascinant voyage vers l'innocence perdue, où vont se retrouver les thèmes bergmaniens. Il est dit à l'arrière de l'édition DVD que Bergman compte ce film parmi ses favoris, et si l'on fait l'effort d'entrer dedans, on comprendra sans peine pourquoi.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films des années 1980
Créée
le 10 juil. 2024
Critique lue 10 fois
D'autres avis sur De la vie des marionnettes
Enfermé dans une maison close, Peter Egermann tue la prostituée avec laquelle il devait passer la nuit puis la viole post-mortem. Le film reconstitue par fragments les jours qui précèdent et suivent...
le 1 sept. 2023
14 j'aime
7
Film du verbe et parfois verbeux, souvent trop long dans ses soliloques et trop creux dans ses dialogues, De la vie des marionnettes (qui est rappelons-le d'abord un téléfilm pour la télé allemande)...
Par
le 22 août 2018
5 j'aime
Dans le monde enchanté de Barbie, tout est parfait. Barbie s'appelle Katarina Egerman, dirige une maison de couture, organise des défilés de mode à Milan ou ailleurs, est marié à Ken (Peter Egerman)...
le 12 nov. 2018
4 j'aime
Du même critique
Le fugitif est un sympathique polar d'action. La prestation de Tommy Lee Jones relève l'ensemble. Le grand spectacle est de qualité, notamment la scène du train, on a donc ce qu'on vient chercher...
Par
le 23 sept. 2024
4 j'aime
J'avais vu L'impossible monsieur bébé alors que j'étais un adolescent, pas plus attiré par le cinéma que cela. Je n'avais pas aimé. Il était donc dans ma liste de films à revoir absolument. En le...
Par
le 31 août 2024
4 j'aime
3
Dans la grande illusion, le microcosme du camp de prisonniers devient presque une utopie, tant on y apprend à vivre ensemble, à transcender les différences qui créent dans le réel des barrières...
Par
le 14 oct. 2024
3 j'aime