Un téléphone qui sonne. Appel rejeté.
Un interphone. Un échange succinct. On raccroche. La porte finit par s'ouvrir.
Que se passe-t-il au 3ème étage ?
Habitué des rôles ambigües, Alexis Manenti y joue un homme en lutte avec lui-même : entre ses obligations personnelles et son instinct. A l'image du court-métrage, coincé entre quarte murs. La mise en scène est minimaliste : lumière naturelle, une résidence, un square, un hall d'immeuble. Le tour de force de Julien Sauvadon est de nous embarquer dans une histoire où la tension monte crescendo en dépit de ces éléments banals. Je dirais même : avec cette banalité qui sert complétement le film
Au début nous pensons que la femme est victime de son mari puis la conclusion nous oriente plutôt vers la petite fille. L'agresseur est dans la majorité cas dans notre environnement proche. Des cas assez banals.
Le récit avance par à-coup vers son acmé en se permettant de faire l'économie de dialogues inutiles.
Simple, efficace, tendu et très bien ficelé.