De rouille et d'os par Arnaud-D

C'était le film qui avait la distance la plus courte à parcourir entre ses lieux de tournage et le Palais des Festivals : de nombreuses scènes ont été tournées sur la Croisette, d'autres à Juan les Pins, à Antibes, à Villeneuve-Loubet.

Cela étant, ce voisinage n'était pas suffisant pour permettre au film d'être au palmarès. Il est en effet bien inférieur aux œuvres précédentes du réalisateur de "Un prophète".

Certes, on retrouve ses qualités dans une demi-douzaine de scènes, certaines très fortes, d'autres faisant dans l'émotion. Sinon, le reste est parfois complaisant, le plus souvent ennuyeux. Comme c'est quasiment la règle au cinéma, on ne croit pas une seconde aux retournements de situation dans les scènes de combat.

Quant aux comédiens, ils ne m'ont pas convaincu : Cotillard est toujours aussi inexpressive et Matthias Schoenaerts, que je n'avais pas vu dans Bullhead, me semble usurper la réputation qu'on lui a faite.

En fait, le grand intérêt du film est de montrer ce que le numérique permet de faire en matière de modification de l'image : c'est totalement bluffant !

Autre intérêt : le film donne à entendre 2 excellentes chansons de Bon Iver. Comme quoi, finalement, tout n'est pas négatif !