A la sortie du lycée, deux adolescents tout juste diplômés savent que leur avenir se trouve dans la même usine que leurs parents le lundi matin. Ils n'acceptent pas ça, et décident de fuir à Los Angeles où va commencer une spirale de violence.
Il faut se souvenir que le film est sorti en France deux ans après les Etats-Unis, pour la bonne raison qu'entre-temps, Charlie Sheen avait tourné Platoon, immense succès. Et bien en a pris aux distributeurs, car le second long-métrage de Penelope Spheeris (qui a signé Wayne's World !) est impressionnant. Tourné dans un style quasi-documentaire, c'est une histoire sans concessions, où à chaque fois ces deux amis, Sheen et Maxwell Caulfield, rencontrent d'autres personnes, des jeunes femmes ou des homosexuels, voire un pompiste, et c'est avec ce dernier que la violence va arriver, au départ du côté de Caulfield, qui va le tabasser jusqu'à le laisser à deux doigts de la mort.
Il faut noter que Charlie Sheen avait l'âge du rôle, soit 18 ans, et sa candeur apporte une fraicheur au rôle face à son ami joué par Maxwell Caulfield, qui semble tout le temps en pétard, sans doute en pensant à l'avenir qui l'attend, et dont on peut se demander si il n'y a pas de l'amour refoulé, car il va se mettre à péter un plomb avec une jeune femme avec qui Sheen couche et il la tue. Tout est comme ça dans le film; que je ne conseillerais pas aux âmes sensibles, car c'est d'un grand désespoir, le plus souvent filmé avec justesse.
Quelque part, ça m'a fait penser, sous une autre forme, à ce que Oliver Stone tournera avec Tueurs-nés, mais Spheeris a tourné The boys next door pour un budget bien moindre, et qui montre en fin de compte une véritable horreur.