Évoquer l’univers carcéral c’est généralement s’intéresser à ce qui se déroule au cœur des prisons, Rachida Brakni a choisi une autre direction. La réalisatrice a préféré se focaliser sur les proches venant en visite et qui finissent par perdre, à leur façon, une certaine liberté. Comme le résume son titre, De sas en sas apparaît comme une sorte de huis-clos progressif durant lequel on partage la longue attente des personnages. Au fur et à mesure que le temps passe, émergent les fragilités de chacun que ce soit l’usure psychologique de ces visites ou encore l’indifférence qui finit par prendre le pas. Une première réalisation qui propose une vision originale complétée par un casting de qualité, voilà une occasion parfaite de s’évader à travers l’écran.