De toutes mes forces ne paie pas de mines. Une affiche ratée et un aspect de téléfilm ne l'empêche cependant pas d'avoir un vrai propos !
Nassim est un adolescent. Pas bien bon à l'école, il doit en plus s'occuper de sa mére malade. A la mort de celle-ci, il est placé dans un foyer. Lui n'ose pas en parler. Et l'aider va être une tâche difficile...
Difficile de résumer le pitch d'un film qui se sert de la base de son histoire pour développer autour de différents thémes. Et ceux-ci sont contenus dans les choix d'acteurs tout simplement parfait, représentant chacun quelque chose. Khaled Alouach (Nassim) joue donc un adolescent qui est une vraie bombe à retardement. Le décés de sa mére l'a marqué et sa nouvelle situation est difficile. En plus de ça, son nouvel environnement ne lui plait pas et il pourrait bien se retrouver séparé de ses amis, et de celle qui lui plait. On le sent constamment sur le point d'exploser, comme une menace de tout et de rien. Il pourrait autant se faire du mal à lui même qu'aux autres.
Et face à lui, Yolande Moreau, mais aussi tout un corps d'éducateur. Et chez eux, on sent un désir d'aider, de faire du bien. Mais, coincé dans des procédures, dans de ridicules obligations, on sent aussi la honte de leur propre travail. Car quand Nassim entre au foyer, c'est un adolescent brisé, certes, mais sans arriére pensée. Ce sont les contraintes, les refus constant de ses demandes, qui vont finir par le détruire de plus en plus. Les marques d'espoirs sont pourtant présente, et aèrent le film, mais le constat est amer : tant que le systéme consistera toujours à vouloir tout contrôler, et tout le monde, il y a peu de chance que quoi que ce soit évolue, et que des jeunes talentueux, mais issue de milieux difficile et à la vie difficile, puissent enfin faire avancer les choses... Malheureusement, c'est probablement le but...