Des zombies qui font de la country...
Vu que la bande annonce nous promettait quand même des zombies qui dancent, on était en droit de craindre le pire. Et tel un oracle prophétique, c’est effectivement le pire qui se produit sur notre écran innocent, souillé bientôt par des passages de country plus mauvais les uns que les autres et subissant un humour lourdingue pour des trucages visiblement fauchés. Aucun budget visiblement sur Dead and Breakfast, mais bon, ils n’en n’avaient pas beaucoup non plus sur Bad Taste, qu’ils se sont dit. Mais si Bad Taste est à moitié raté (franchement, aucun rapport avec Braindead ou les feebles), il a au moins la générosité pour lui. Dead and Breakfast, lui, n’a même pas l’audace d’essayer du nouveau. Il y a vaguement une tentative de débrouille avec les fusils fabriqués main, mais sinon, c’est nada. Et on se retrouve alors avec des abrutis qui parlent, qui parlent, qui parlent… C’est Eaux sauvages sans la bêtise du premier degré, puisque c’est outrancièrement volontaire ici. Rien à faire, le film aura beau essayer d’enchaîner les morts et de mettre en valeur cette étrange histoire de boîte qui ressuscite les morts, on s’en fout, on s’emmerde, et surtout on ne rit pas. Ou alors façon navet, du genre quand on voit Vin Diesel combattre deux ninjas avec une serpillère (ceux qui ont vu le film en question se taperont la tête sur la table pour chasser ce mauvais souvenir). Dead and Breakfast est l’authentique film culte tellement prétentieux qu’il finit par être méprisé par son public, qui a décidément autre chose à faire que de voir des zombies chanter de la country. Malgré quelques situations nanardes, on s’ennuie ferme, et le générique arrive comme une libération salvatrice. Bon sang, plus jamais !