Dead man c'est mon pote.

Y'a pas à pisser sur le feu, ce film est aussi fumant qu'un kalumé. Et par là je veux dire que c'est juste génial.

Un western qui à fait son choix. J'aime ce ton très personel, cette sensation d'un sans faute où tout semble parfaitement arriver au bon moment et à sa place. Et au delà du spatio-temporelement parfait, se film se met à vous porter jusqu'aux frontières de la poésie et du spirituel.
Une grande initiation transporte le héros d'étape à étape pour mourir sur une barque. Et là! mon gars tout est dit.
Tout commence par une petite dose d'absurde qui arrive à la vitesse d'un vieux train à charbon et s'arrête au terminus où tout commence. Cette boucle perpétuelle du scénario nous montre un phoenix qui fait plein d'aller retour du cendar. Et par là on peut ressentir une intimité avec la mort, et la naissance qui s'en suit pour donner des nouveaux virages à l'histoire. Tous ces cycles transforment notre héros au début largué et brisé pour donner un maestro de la poudre à cannon. Un requiem de la mort orchestré par "personne" qui accompagne le rite d'initiation du héros et prend le rôle du chamane..

Notre jimmy à semble t-il essayé un nouveau genre avec ce qu'il sait faire de mieux à mon gout ,l'humour absurde en noir et blanc. Et dans ce nouveau genre, j'entend l'approche d'une vision amérindienne sur l'homme (en noire et) blanc. Et pas de n'importe quelle indien mais de mister nobody qui à lui aussi voyagé et suivi son initiation pour finir seul, errant entre deux civilisations.

Sans vouloir tout expliquer ce film joue sur la corde du mystère de la vie (et non j'en fais pas trop!). Je comprend qu'on peut carrément passer à côté, mais en se laissant porter on se laisse aussi initier par ce chamane en noir et blanc.