Photo montage
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Niels Arden Oplev, réalisateur danois de la trilogie Millenium, retrouve Noomi Rapace pour un nouveau thriller. Un peu trop empesé et qui vire à la bluette héroïque. Dead Man Down est un
qui porte alors par moments une sensation de déjà vu et qui, malgré le beau duo de comédiens principaux, manque à se hisser au niveau des meilleurs par excès d'attentisme autant que dans l'absence de suspense tenace et tendue à l'intrigue, là où tout se concentre finalement dans
qui ne cherchent qu'à donner un sens à leur existence.
De son balcon, la belle Béatrice, recluse, est témoin de ce dont est capable son voisin. Ce dernier, Victor, travaille pour un important gang local de mafieux sans jamais laisser paraître son désir de vengeance. Bientôt Béatrice a besoin d'un service : les deux se rencontrent enfin. S'il est beaucoup histoire de vengeances donc, si les moyens d'y arriver sont ce qui déroule, lasse, la chronologie narrative, le propos louvoie longtemps avant de s'exprimer clairement dans
au final, le film raconte la rédemption par l'espoir et le twist qui nous y amène manque malheureusement par trop de punch pour espérer soulever l'enthousiasme. Le film semble alors inégal, comme si son réalisateur s'était perdu en chemin, déblayant lentement les bases d'un drame individuel pour arriver à l'inconfort constat d'une vie qui reprend ses droits par dessus ce passé que les héros enterrent soudain sans se retourner. La photographie est très belle, la mise en scène fluide malgré les longueurs mais, sans avoir été savamment cerné et sans avoir occupé le nœud de la narration, le propos ne touche pas.
Pour autant, il faut voir Dead Man Down pour ses comédiens. Si les seconds rôles assurent sans caricature la peinture d'une humanité crasse des bas-fonds, Terrence Howard et Dominic Cooper notamment, ce sont bien Noomi Rapace et Colin Farrell qui tiennent le métrage de bout en bout. La première, visage scarifié des souvenirs d'un violent accident de voiture, est toujours séduisante sous la fragilité feinte. Impénétrable autant qu'offerte de ses regards mesurés, minutieusement réfléchis et précis, elle compose une femme forte sous les apparences de victime brisée, une femme qui nous emporte le cœur dès les premières minutes à travers ce désir de vivre qu'elle ne sait encore exprimer. Colin Farrell quant à lui fait ce qu'il sait faire le mieux : gueule froide et chien battu, corps abattu, gros bras spontanés et mutisme sensible. Le duo fonctionne alors de manière fluide, naturelle, apportant là
Sans être le polar de l'année, loin de là, sans être le meilleur rôle de la belle Noomi Rapace, encore moins celui de Colin Farrell, sans non plus être à la hauteur des épisodes de Millenium, l'opus séduit pourtant par la prestation conjointe de ses deux excellents comédiens qui donnent là son âme à l'objet quand sa narration se perd lentement en fausses directions avant de comprendre son propos un peu tard. Rédemption de bonne facture
plaisir coupable.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films avec Noomi Rapace et Les meilleurs films avec Colin Farrell
Créée
le 16 avr. 2018
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