Dead run est un film surprenant à plus d'un titre alors qu'il reste pourtant dans la pure lignée thématique de Sabu. Peut etre est ce la lourde dépression mélancolique qui englobe le film. Peut etre est ce le malaise provenant tout autant du theme religieux que du destin des deux jeunes héros. Mais Sabu reste cependant fidele à lui meme, créant une fois encore un film où la course et le mouvement sont la matière premiere des rencontres de corps et ames. Au propre lorsque les deux jeunes protagonistes courrent à perde haleine. Au figuré lorsqu'ils ne savent plus qui croire, qui aimer ni que penser. Mais on ne retrouve plus le burlesque plus ou moins appuyé des films précédents. Dead Run n'est pas un film divertissant, offrant quelques moments d'oxygene. Et peut etre Sabu a t'il voulu trop appuyer sur le mélo, rendant son film un brin trop long, trop démonstratif parfois. Reste néanmoins de très jolis moments entre poésie et malaise palpable. Et une galerie d'acteurs à la Sabu, c'est à dire exceptionnelle et bien dirigée.