Si le projet semble toujours manquer de pognon (ce qui ne devrait pas être le cas, le concept ayant de quoi susciter l’engouement d’un large public, mais suite à l’incident Pandorum…), il essaye de partir en mode moins télécommandé, et c’est déjà une bonne surprise. En effet, exit la station orbitale du second opus, on se dirige vers un terrain tout aussi original que frustrant : la psychologie de l’espace. En effet, rare sont les survivals horreurs se déroulant dans l’espace qui ne misent pas aussi sur de la psychologie effrayante pour renforcer la sensation de malaise au cours des quelques temps morts de l’histoire. C’est ici cette terreur qui va prendre l’ascendant sur le gore brut de décoffrage du premier épisode. Le souci, c’est que ça ne fait pas peur. Jamais. On percevra vaguement des gênes et des troubles psychologiques chez nos protagonistes, mais rien de bien déstabilisant. C’est d’autant plus dommage que la bonne idée du film consiste à remettre en balance tout le spectacle auquel nous avons déjà assisté, en nous expliquant que les monstres que nous avons toujours cru authentiques n’étaient en fait que des hallucinations. Pour de la déstabilisation psychologique, il y avait de la matière, d’autant plus que le rôle du monolithe est encore plus développé devenant au moins aussi mystique que ceux de Kubrick. Mais non, le matériau est si mal exploité que rien ne viendra jamais dépasser de ce spectacle pompeux et aussi encore moins divertissant que son prédécesseur. D’autant plus qu’images de synthèse et animation paint cohabitent très mal (une inexplicable faute de goût, ou un problème technique qui condamne toute l’esthétique du film. Rien à ajouter sur ce triste projet qu’on aura vite oublié.