Complètement barré, façon "mockumentaire" et furieusement drôle.

En France, pendant la période du confinement, un homme souffrant de troubles de la personnalité séquestre dans sa cave un cambrioleur…


Première réalisation en binôme pour le tandem composé de Mathieu Berthon & Paul Ferré. Après Tourist-A (2010) ou encore Le Réserviste (2011) pour Berthon, les voilà tous les deux derrière cette comédie noire, un moyen-métrage de 45min, véritable poupée russe (un film dans un film, lui-même dans un film).


Passer les 4 premières minutes du film, ce dernier prend un tout autre sens et révèle l’excellent travail d’écriture du binôme (la séquence entre le réalisateur et sa monteuse, ainsi que celle dans la cave du magasin). Côté distribution, on y retrouve Lionel Laget (qui avait déjà été dirigé par Berthon dans Ninja Eliminator IV - 2015), ce dernier forme un excellent duo avec Jimmy Conchou.


Deadly Bipolarity (2023) a des allures de "mockumentaire", caméra portée façon cinéma vérité, perchman dans le plan (lui ou son ombre), on se demande même quelle est la part d’improvisation (s’il y en a eu). On ne sait jamais dans quoi va nous embarquer le film, on va de surprise en surprise, seule certitude, on perçoit que le tournage auquel on est en train d’assister va sérieusement partir en couille…


Complètement barré


(avec ce psychopathe qui va jusqu’à passer la tondeuse à gazon sur sa victime)


et furieusement drôle (j’en pleurai de rire, j’vous jure) lorsque l’on voit débarquer Lionel avec sa moustache effacée numériquement (par manque de moyen, ils ont été contraints de faire ça à l’arrache en post-prod’ et c’est ça qui est génial, c’est tellement mal fait que ça décrédibilise volontairement toute la scène et la rend encore plus drôle). Cette séquence dure 3min et s’avère être le clou du spectacle, avec cet improbable scène de fight entre Bertrand et Lionel où l’on a même droit à du morphing ainsi qu’à des faux-raccords volontaires


(laissant apparaître le temps d’une courte séquence les masque anti-Covid que portaient les comédiens sur le tournage),


cette scène est littéralement priceless et vaut à elle-seule le visionnage du film.


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


*« - Comment ça tu veux garder ta moustache ? *
- J'suis désolé mais là ça va pas être possible. Je tourne un instit la semaine prochaine, je joue un charcutier Basque. C'est ma moustache qui me paie mon intermittence. »


Mes autres répliques

RENGER
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mon recueil de répliques de films

Créée

le 12 janv. 2023

Critique lue 139 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 139 fois

D'autres avis sur Deadly Bipolarity

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25