Le réalisateur a vraiment été surpayé ?

J'ai trouvé que Deadpool a clairement eu l'intelligence de ne pas surcharger son film.
Le récit est sommaire, le nombre de scène est peu élevé, la durée du film est relativement courte, le nombre de personnages employés pour le film se résume au strict minimum, l'histoire des origines du personnages et narré aux travers de flashback afin de permettre de procurer des phases d'actions un peu partout dans le film (car sincèrement seules les scène du présent qui racontent peu de choses, nous propose un contenu musclé). Et dit comme ça, (d'ailleurs il n'y a pas d'autre manière d'en parler), ce contenu peut être qualifié de pauvre, les personnages accompagnant le protagoniste inexploité, mais ce n'est pas le but du film de proposer un contenu riche. Du coup il est clair qu'il ne plaira pas à tout le monde car le film n'est là que pour exposer un personnage inexploité de marvel aux de ce qui le caractérise : Vannes crue, violence crue, brisement du 4 ème mur.
Alors je ne cherche pas à donner raison aux scénaristes mais étant donné le fonctionnement de cette alchimie, je trouve ça logique de leur part d'avoir laissé de côté tout l'aspect progressiste du film qui se pose pour nous présenter longuement un personnage et tout ce qu'il a à offrir. Tous les personnages présents ne sont là que pour aider Deadpool à créer des situations croustillantes et extrêmement fraiche. Du coup, il faut absolument adhérer au concept, sans quoi le film paraîtrais vide. Mais si on se donne au jeu, il est déjà très chargé en nouveauté. Matthew Vaughn avait ouvert la porte de la violence crue au blockbuster avec ses Kick ass/Kingsman, permettant d'utiliser des scènes de violences aussi sanglante qu'un Kill Bill pour s'en servir de manière dérisoire et détourné (effet de style, comique, énergie du film...).
C'est donc en toute logique que Deadpool réutilises ces codes rafraîchissant et qui manque aux productions parfois trop lisse et trop conventionnelle ouvrant de nouvelles portes pour la chorégraphie des scènes d'actions et l'humour qui en découle. Mais cette fraîcheur résultante de la violence n'est pas du qu'à la violence physique car Deadpool à l'aide de son personnage instaure une violence verbale quasi omniprésente elle aussi très salutaire à la créativité du film. La limitation des restrictions ouvre au film des portes sur l'humour encore inconnu et exploitable car clairement, le film proposera un comique peu ou jamais utilisé par les blockbusters. C'est donc une nouvelle fenêtre offrant une multitude de possibilités qui s'ouvre que Deadpool a su exploité, au détriment d'une complexification de son propos et d'un usage inutile de personnage qui le sont tout autant ne servant qu'à la mise en place du comique, et suffisamment effacé pour que celui ci prenne le pas sur le reste du film. Une très bonne surprise au final.

ChamoisDoux
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le 14 févr. 2016

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ChamoisDoux

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