Red fist
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le 17 févr. 2016
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C'est l'histoire d'un chat qui s'appelle Christian. En tout cas, c'est le nom que lui donnent les gens. Christian est un de ces chats qui se balade partout dans la ville sans que personne ne sache vraiment d'où il vient, ni qu'elle peut bien être son vrai nom, alors ils l'appellent Christian. Christian est donc un chat de ville et en plus d'être un chat de ville, c'est un chat qui parle, alors tout le monde l'appelle Christian le chat qui parle.
Christian le chat qui parle, parle, donc, chose assez inhabituelle pour les chats normalement constitués, mais en plus, quand il parle, il ne fait que de parler de cul et puis de bite et puis de bite dans des culs et puis de prout aussi. Alors les gens l'aiment bien, Christian le chat qui parle, parce que déjà, un chat qui parle autant, ça fascine, et puis alors qu'il dise toutes ces vacheries et toutes ses insultes imagées, imaginé, ça les fait bien rire.
En plus, Christian le chat qui parle, en plus de parler, il n'a pas vraiment la dégaine du chat habituel. Christian le chat qui parle, il n'a pas le beau pelage, le pas aérien et la queue en point d'interrogation qui le suit partout dans un air de mystère permanant et Christian le chat qui parle il ne se pavane pas au ralentit la tête haute avec son air de sénateur en visite à la boucherie chevaline du coin. Non, Christian le chat qui parle il a le poil court et tout collé et une petite queue pointée comme un poignard dans la nuit et il se ballade partout avec sa démarche agressive d'American Staff, la tête aplatie rentrée dans les épaules.
Et si vous vous demandez, à raison, d'ailleurs, pourquoi je vous conte l'histoire de Christian le chat qui parle dans une critique sur Deadpool, quand je devrais vous analyser et vous décortiquer le Deadpool en question, et bien c'est parce que Deadpool est au cercle très fermé des super héros ce que ce chat défiguré et grossier est à l'imposante communauté des chats citadins.
Deadpool, lui non plus, n'a pas le look du super héro ordinaire. Il a bien le costume, ça oui, mais pas la gomina, le beau sourire blanc comme un dimanche enneigé à la campagne et le jolie teint frais comme un après-midi de printemps, ça non. Deadpool il est recouvert de grumeaux de la tête au pied, des cheveux, il n'en à plus et il a le teint bien gras d'une cirrhose du foie.
Surtout, Deadpool, comme Christian le chat qui parle, parle beaucoup lui aussi. Il babèle et il blablate, il babille et il bavasse. Même qu'il enchaine les blagues salasses de votre pote Damien quand vous aviez 12 ans et demi, surnom le pervers, AKA la trique ou encore le barreau cubain pour les amis, et les blagues de Damien, surnom le pervers, AKA la trique ou encore le barreau cubain pour les amis, elles n'étaient déjà plus vraiment très drôle quand vous aviez 12 ans et demi.
Seulement, la grande différence entre Christian le chat qui parle et Deadpool, parce qu’il y en a une, c'est que Christian le chat qui parle, quand les habitants de la ville se sont rendu compte que finalement, même si un chat qui parle, on en voit pas tous les jours, et qu'un chat qui parle pour ne causer que de bites, de culs et prouts, on en voit encore moins souvent, une fois passé l'effet de surprise, et bien le Christian, il est quand même sacrément chiant, pas loin d’être carrément gênant, ils n'ont eu qu'à se l'attraper pour aller le conduire là-bas, très loin, dans une autre ville pour ne plus jamais le revoir. Mais Deadpool, lui, vous ne pouvait pas aller le prendre par la peau du coup et l'envoyer faire ses blagues dans une autre salle d'un gros coup de pied au cul qu'il agite de toute façon toutes les dix minutes sous votre nez, comme pour vous narguer.
Alors vous regarder son anticonformisme conformiste à l'américaine jusqu'à la fin, même qu'il passe le morceau favoris de votre vieux pote Damien quand ils s'en va botter les fesses de son vilain ennemie pour aller retrouver sa belle dénudée bien comme il faut, mais pas trop quand même, dans un feu d'artifice de sang qui pisse à en chier des artères.
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le 12 févr. 2016
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