Scénario.
Affreux.
On commence par le pire ? Allez. Si vous cherchez un blockbuster divertissant et sans trop de scénario pour cet été, Deadpool & Wolverine ne serait même pas dans le top 10.
Le scénario est une suite de gags plus ou moins réussis, le tout enrobant des enjeux complètement factices et sous exploités. C’est comme mettre 1 Kg de parmesan sur une seule pâte, le plat ne se tient plus et devient immangeable.
Plutôt que d’écrire un film, les scénaristes se sont creusés la tête pour battre le record de brisages de quatrième mur et de punchlines pour adultes.
Photographie.
Plate et sans âme.
Le directeur photo devait lui aussi être occupé à chercher des punchlines pour Ryan. Rien ne m’a touché dans ces images. Ni les couleurs (plates), ni les lumières (sans âmes). Tout est filmé sur fond d’effets spéciaux pas bien aboutis.
Le film manque tellement d’identité qu’il vient emprunter un tiers de ses décors à Mad Max, et réussit à les rendre grisonnants et ordinaires.
Réalisation.
De même pour la réalisation, il n’y a pas grand-chose à retenir ici.
Le brisage de quatrième mur, spécialité du héros, est utilisé à outrance et nous sort de l’histoire toutes les deux minutes.
Le film alterne entre longues scènes de dialogues et scènes d’actions. La mise en scène n’est même pas très créative quand il s’agit de filmer des combats, qui font vite fake à cause de la sur utilisation d’effets numériques.
Musique & Son.
Alors oui, mettre des musiques pop-rock des années 90 ça marche toujours bien. Si bien que ça fait dix ans qu’on ne fait plus que ça.
Au-delà de ça, les musiques originales se font plus discrètes, et bien souvent entremêlées de coups de feu incessants qui ne laissent pas beaucoup le temps de les écouter, ni de les retenir.
La douce voix de Deadpool est le seul son que vous entendrez bien tout du long.
Acting.
Okay, on ne peut pas tout reprocher au film !
Loin d’être exceptionnel, le jeu est globalement juste. Hugh Jackman fait le Wolverine désabusé, et on sent que Ryan Reynolds prend du plaisir à incarner le héros le plus trash de Marvel.
Le jeu le plus convainquant revient à Emma Corrin, sœur maléfique du professeur Xavier. Elle se débrouille bien et arrive presque à nous faire oublier le manque d’écriture derrière son personnage.
Rien de rédhibitoire donc, mais pas de quoi verser une larmichette non plus.
Cœur.
Comme l’a dit Dewey dans la série Malcolm : “Je ne m’attendais à rien, mais je suis quand même déçu.”
Après avoir beaucoup aimé la proposition du premier Deadpool, et apprécié sans plus le deuxième opus, on tombe ici dans une surenchère gratuite et sans fond, pour attirer les Marvel geeks, et uniquement eux.
Le film ressemble à un délire entre potes, certainement un cadeau d’anniversaire pour Ryan Reynolds.
À fuir sans hésiter.
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