Dear Kobe...
Dear Kobe, Il est toujours difficile de trouver les mots, dans de telles circonstances, les yeux encore humides de tristesse et l’esprit enbrumé. Dimanche soir, ce 26 janvier 2020, un petit tour sur...
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le 29 janv. 2020
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Dear Kobe,
Il est toujours difficile de trouver les mots, dans de telles circonstances, les yeux encore humides de tristesse et l’esprit enbrumé.
Dimanche soir, ce 26 janvier 2020, un petit tour sur Twitter pour voir ce qui se passe dans ma TL, pour lire quelques news sur le match des Knicks qui aura lieu quelques heures plus tard avant de bifurquer sur un film ou une série pour bien commencer la soirée. Le sang se glace, me laissant incrédule, je ne pouvais pas y croire, pas toi, cette légende qu’on pense immortelle… On espère que c’est une fake news, que c’est faux, que tu vas tweeter pour dire que tout va bien, mais…
Le match au programme de ma nuit se déroulait au Madison Square Garden, lieu de tant de tes exploits, notamment ce soir du 2 février 2009 où tu nous as planté 61 points. Tu ne peux pas savoir combien je t’ai maudit ce soir-là, mais comme tu aimais le rappeler à Spike Lee à chaque fois que tu te ramenais en ville : « Knicks suck » (je ne peux te donner tort sur ce point, malheureusement… 20 ans que ça dure).
Tu étais un joueur unique, un joueur que je ne portais pas dans mon cœur, loin de là, sans doute parce que, fan des Knicks, je prenais du plaisir à détester, par principe plus que par réel désamour parce que j’ai toujours eu, au fond, un profond respect pour le joueur que tu étais, surtout vers la fin de ta carrière. Tu étais un joueur élégant, racé, magnifique à voir jouer, qui a été pour les fans de toute une génération une idole, une icône, un exemple à suivre. Cette façon que tu avais d’aller au cercle, faisant fi de qui se trouvait sur ta route, quitte à t’aider, aussi, de la planche pour marquer de façon spectaculaire. Toujours une solution pour marquer un panier malgré l’adversité, le trafic, les prise à deux, etc.
En 2016, tu as jugé qu’il était temps. Un dernier tour et puis s’en va, sur une masterclass à 60 points, dont 23 dans le dernier quart. 23 comme le numéro de maillot de Jordan, ton idole, et celui à qui on te comparait souvent, celui dont tu te rapprochais le plus par ton style de jeu, celui que tu as toujours voulu surpasser.
Depuis, tu t’occupais de ta famille, et tu faisais tout pour que Gianna, qui avait un talent inouï, puisse, comme toi assouvir cette passion et vivre son rêve. Malheureusement, elle est partie avec toi, et ça me brise le cœur… Je pense également aux 7 autres personnes qui étaient avec vous et qui, je l’espère, ne seront jamais oubliées.
Bien sûr, on se souviendra de toi comme un basketteur hors-norme, une légende de ce sport, un acharné de travail capable de réveiller un responsable de salle à 3 heures du matin pour aller bosser, et être toujours là plusieurs heures plus tard, alors que ses coéquipiers arrivaient pour l’entraînement. On se souviendra de ton duo magique avec Shaq, avec qui ça ne s’est pas toujours bien passé, mais vous avez su vous retrouver quelques années plus tard ; de ce match à Toronto où tu as marqué 81 points ; de tes deux médailles d’or olympiques ; de toutes ces anecdotes hallucinantes qui montrent ô combien tu étais spécial : de ton discours lors de la montée de tes deux maillots dans les ceintres où toi, joueur à la réputation égoïste a préféré parler des autres, de ceux qui t’ont inspiré, que de toi ; de l’Oscar que tu as gagné grâce à ce documentaire « Dear Basketball » qui n’est qu’un prétexte, aujourd’hui, pour te rendre hommage, mon hommage, même s’il est un peu confus.
Un court-métrage d’animation émouvant, que j’avais vu la première fois quelques semaines après la cérémonie. Un hommage à ta passion, à ton amour absolu pour ce sport, à qui tu as tout donné, « ton esprit, ton corps, ton esprit et ton âme », comme tu le racontes si bien.
Tu étais une légende, tu as donné envie à de très nombreux gamins et gamines de faire du basket, de porter fièrement ton numéro. On a tous, de près ou de loin, une histoire personnelle avec toi, qu’on t’ait aimé ou détesté, on a tous le moment Kobe qui nous reste en mémoire et qui restera gravé pour longtemps.
Depuis dimanche, les larmes ne sont jamais bien loin, et l’envie de regarder du basket à nouveau n’est pas encore réellement là, mais elle reviendra, comme tu l’aurais souhaité…
Aimons le basket, le sport en général, aimons nos idoles, aimons tout simplement. Inspirons-nous des grands, faisons de nos passions un moteur pour avancer, dépassons-nous pour atteindre nos rêves, disons aux gens qu’on aime qu’on les aime. Tu as accompli tout ce que tu pouvais comme joueur, ton héritage est là, et, il te restait tant de chose à accomplir, mais…
Tu vas entrer au Hall of Fame cette année, mais nous n’aurons pas l’honneur d’entendre ton discours d’intronisation qui aurait sans nul doute été inspirant, comme à chaque fois que tu prenais la parole. La fête aurait été magnifique, avec l’entrée de Duncan et Garnett dans la même promotion que toi, mais sans ta présence, elle sera bien triste...
Je retourne au visionnage des tes Highlights... merci pour tout Kobe.
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le 29 janv. 2020
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