Récit d'une vie de famille zainichi, celle d'un père, fervent activiste originaire de Corée du Nord, co-fondateur du Chongryon, qui agé concédera par affection, pour le bien-être de sa fille chérie, une entorse à sa foi patriotique relative au changement de nationalité de cette dernière, réalisatrice et protagoniste-narratrice du film. La concession du paternel s'observe comme une forme de réparation morale à la lumière d'un ultime examen de conscience, aboutissant à une forme de rédemption, relatif au "sacrifice" qu'il fit de ses propres fils à l'époque, rapatriés très jeunes vers Pyongyang à son initiative toute idéologique, occasionnant la division irrémédiable de la famille. Un document bouleversant qui m'a fait songer à la sensibilité de Naomi Kawase, lorsqu'elle filmait sa grand-mère. Un hymne humaniste à l'amour, plus fort que l'endoctrinement.