Dear Santa est ce que vous pouvez trouver actuellement de plus lamentable en comédie de Noël, avec sa longue scène de diarrhée flatulente qui est le climax de son humour (soupir...), un Jack Black qui est au-delà de son cabotinage habituel (épuisant) et qui ressemble plus à un mendiant aviné qu'à un démon (qui a décidé de ce design ?), avec un gamin infernal (le jeune acteur Robert Timothy Smith n'a rien à se reprocher, c'est son rôle ultra-geignard qui est insupportable), une sous-intrigue du frère décédé qu'on évoque pour la zapper aussitôt (d'accord...), pas beaucoup de vraies bêtises (c'est très pauvre en gags, le film mise tout sur le Jack-Black-Show), et une publicité gratuite pour le chanteur Post Malone (ne demandez pas : on n'a pas compris le délire qui le met en avant sans arrêt, à part une histoire de gros chèque, évidemment). Si vous avez passé les six ans, le film ne s'adresse pas à vous (sauf une réplique à double-sens sexuel lors de la rencontre du démon et du gamin : idem, comme tout le reste est estampillé "six ans et moins", on ne comprend pas pourquoi cette vanne pour adultes est toute seule, paumée, au début), et ressemble à un mauvais film jeunesse qui n'a aucune idée d'où il va (jusqu'à la révélation finale décevante :
ce n'était même pas Satan, c'est un sous-fifre aux pouvoirs limités, donc toute l'histoire de l'âme du gamin qui lui revient est caduque, car il n'a pas été fichu de lui faire souhaiter des vœux assez égoïstes
: comme c'est pratique, pour une résolution niaise et expédiée). Un claquement de doigts, et tout finit bien (oh pitié). Ce qui achève bien cette sensation que Dear Santa, comme son titre l'indique (il aurait tellement dû s'appeler Dear Satan, mais n'a pas assumé de faire sa pub avec ce titre cynique) est un film qui n'a qu'un vernissage subversif, et sous sa couche très fine et superficielle de cynisme, se trouve en réalité une comédie balourde pour enfants (peu regardants) très niaise. Même si vous aimez Jack Black, vous n'aurez pas le cœur de supporter son personnage de Jo le Clodo perdu dans des gags de prouts, une promotion commerciale incompréhensible pour Post Malone (on espère que le chèque était juteux), et une résolution trop facile et cucul. Bobby Farrelly, pour Noël, demande à retrouver le binôme avec ton frère Peter, ça urge.