Certains pourraient arguer qu’il s’agit simplement d’une comédie de Noël à regarder avec son âme d’enfant. Et c’est précisément pour cette raison que je ne dirais pas avoir passé un mauvais moment. Mais soyons honnêtes : sans Jack Black, le film serait terriblement insipide.
Malgré une trame de fond prometteuse – un enfant qui, par une faute d’orthographe, invoque un diabolique Jack Black au lieu de Santa et se retrouve contraint de passer un pacte avec lui – tout ce qui l'entoure sombre dans des clichés usés jusqu’à la corde. On retrouve le classique petit geek persécuté et rondouillard en quête de confiance en lui, amoureux d’une fille jolie mais inaccessible. Et où tous les adultes sont réduits à des caricatures grotesques, sans aucune subtilité, même quand cela dessert complètement le scénario.
Notamment quand l’intrigue frôle un vrai potentiel dramatique, à travers une révélation poignante qui explique le comportement des parents. Mais au lieu d’exploiter cette profondeur, le film la garde pour la fin et nous abreuve de gags tout le long - ce qui affaiblit considérablement la puissance de l’acte final. On a l’impression que le but était simplement de produire une œuvre aseptisée, conçue pour plaire au plus grand nombre, sans jamais prendre le moindre risque.
Et même si le but était simplement de nous offrir une comédie délirante et fun, force est de constater que, malgré les répliques acerbes de Jack Black, le tout reste très gentillet et peu inspiré. La bande-annonce nous laissait présager quelque chose de bien plus déjanté. Vous aviez Jack Black dans le rôle du Diable, bordel ! Mais non, le film se contente du strict minimum, sans même avoir la décence d’offrir une morale à deux balles digne de ce genre d’histoire. À part, bien sûr, le sempiternel "prenez confiance en vous".
Au final, bien que le film se laisse regarder, il est loin de marquer les esprits. Pour une comédie de Noël mémorable, mieux vaut retourner vers Le Grinch.