Black and White America

Cette comédie ne m'a pas vraiment fait rire.

Le scénario est assez pauvre malgré un grand nombre de sous-intrigue ; les personnages sont tous sous exploités, manquent d'approfondissement et même d'épaisseur par moment. L'auteur est tellement obnubilé par ce qu'il a à dire qu'il ne met pas ses personnages au service de son discours met plutôt en esclavage. L'humour est peu satisfaisant ; en fait, tout au long du film, j'ai eu l'impression d'entendre les deux ou trois même blagues répétées inlassablement, sans réel changement de contexte, ni même une réelle variation.

La mise en scène est soignée, mais le côté poseur finit très vite par agacer. Ce qui fait surtout défaut, c'est le manque de rythme de montage qui a pour effet de casser tous ces plans poseurs qui auraient pu être cool en d'autres circonstances. Les acteurs sont corrects, mais se ressemblent finalement tous à cause de leurs personnages similaires : des gens en colère, donc des acteurs qui froncent beaucoup les sourcils.

Bon il reste tout de même quelques idées sympathiques, quelques embryons de personnages intéressants, mais tout cela est tellement sous-exploité qu'on ne peut que poser son coude sur son siège et souffler d'ennui. Ce qui 'ma surpris aussi c'est que le film soit si sage, si structuré ; je m'attendais à quelque chose d'un peu plus espiègle, un peu plus ricaneur, un peu moins politiquement correct, tant sur le fond que la forme. En fait c'est très classique.

Bref, "Dear white people" n'est pas vraiment une comédie, c'est juste un discours. Le pire c'est que comme il s'gait d'un film, les arguments sont assez minces...