Cette série B démarre de manière correcte, avec un univers peu original mais relativement intriguant. Le problème, c'est que le scénario part rapidement dans toutes les directions, pour sombrer dans le n'importe quoi. La première partie est une enquête qui ne tient pas la route, pour embrayer brutalement sur une seconde partie en forme de survival grotesque. "Death Machine" devient alors un pot pourri de "Robocop", "Aliens", 'Terminator", "Universal Soldier", etc.
Si quelques scènes sortent du lot, la réalisation est globalement médiocre (le filtre bleuté est lassant, et finit par témoigner d'un manque d'inventivité), et l'on se moque complètement du sort des personnages. Quant aux méchants, entre Brad Dourif qui cabotine dans son énième rôle de psychopathe allumé, et un robot tueur peu crédible, on est assez mal servi. On notera néanmoins que le film injecte en permanence des scènes humoristiques en complet décalage avec le reste. Celles-ci se révèlent amusantes, mais on peut légitiment se demander si "Death Machine" est une parodie pas assez aboutie, ou un film d'action mal exécuté et maladroit dans son humour. Les clins d'oeil grossiers au cinéma (presque tous les personnages portent des noms de réalisateurs, ou sont liés à la SF) accentuent l'interrogation.