Death Race 3 : Inferno par AntoineRA
On a du mal à comprendre l'intérêt d'avoir produit ce Death Race (3) : Inferno. Alors que le deuxième épisode servait de prequel et que son finale collait plutôt bien, ce troisième volet s'intercale entre le second et Death Race premier du nom, et se conclut également de façon juste par rapport à la chronologie. À chaque nouvelle prod dans la franchise post-2000, on se dit que, ça y est, ils ont enfin réussi à raconter le passé de Frankenstein. Eh bien non, puisqu'un quatrième serait apparemment envisageable, et se passant de nouveau avant le Death Race de Paul W.S. Anderson.
Et malgré ses critiques mitigées lors de sa sortie, le film de Mr. "Resident Evil au cinéma" demeure un excellent divertissement, bourré d'action efficace et de scènes explosives. Le suivant, pris en main par Roel Reiné, quant à lui, tirait la gueule pendant une heure, pour devenir intéressant sur la dernière demi-heure, en dépit de ses histoires de mafieux secondaires et des acteurs désormais habitués des petits budgets d’œuvres un peu nanardesques.
Pour Inferno, on retrouve donc la même équipe aux commandes de Death Race 2, et cette fois l'action ne se déroule plus en prison mais dans les paysages arides de l'Afrique du Sud. Innovation qui apporte un peu de renouveau dans cette franchise moderne, surtout vis-à-vis de la bande-son qui se pare alors de sonorités tribales bien sympathiques sur certaines séquences d'action. Toutefois, une fois la première course passée, l'intrigue se mord la queue, et le reste du film ne présente guère d'intérêt. Aucun évènement ne fait frémir ou n'en met plein les yeux, et la réalisation gauche, combinée à un jeu d'acteur composé à l'arrache, et des twists abracadabrantesques pour le plaisir de relier les points, ne font que rendre la pellicule plus soporifique.
C'est simple, c'est juste la même formule que les précédents, le contexte seul différant. Le gérant du show TV dans lequel des prisonniers s'affrontent à bord de bolides armés, est une vraie enflure, et s'arrange pour foutre le Frankenstein (qui n'a pas vraiment choisi d'endosser le rôle) au pied du mur, pour pouvoir tirer des millions sur son dos tout en l'enculant. Bien sûr, notre protagoniste n'obéit pas vraiment aux règles et arrive à trouver des failles. Tandis que ses adversaires, malgré certains profils très intéressants (et le retour de 14K), ne sont jamais exploités alors qu'ils auraient pu donner lieux à des séquences plutôt sympathiques au vu de certaines personnalités.
En définitive, ce troisième épisode de la franchise n'apporte réellement rien qui mérite le coup d’œil, que ce soit au niveau de ses séquences d'action, filmées comme n'importe quel autre long-métrage du genre, ou bien de son intrigue qui atteint des sommets invraisemblables. Pourtant, le casting tente de construire une histoire, mais elle tombe vite à plat, à l'instar de nombreuses suites tirées d'un film qui, à la base, n'en réclame aucunement.