Vous prenez le cinéma de Takashi Miike, vous baissez fortement le budget, vous donnez ça à un jeune cinéaste et bim, voilà Death Row Family. C'est à dire 1h40 sans grand intérêt qui repose sur un argument très mince (un famille de criminelle qui cherche à récupérer leurs billes) pour des effets très répétitifs intervenant toutes les 15-20 minutes. Réalisation en pilotage automatique, genre le branleur qui fait passer son impéritie pour du style à base d'humour à froid sur des victime qui ne veulent pas mourir aux premiers coups.
Bref, on attend désespérément que quelqu'un passe la seconde : le réalisateur, le monteur, le caméraman, les acteurs ou même le projectionniste.
Les 3-4 moments vaguement transgressifs et en roue libre ne suffisent pas à maintenir éveiller ou à justifier ce coup d'épée dans l'eau.
A croire que le film n'existe que pour permettre le happening du cinéaste après la séance qui est bien plus déjanté que son film : il demande à plusieurs spectateurs de descendre sur scène pour qu'ils se fassent étrangler par ses soins avec une serviette (comme dans le film). Et puisqu'il y a toujours un moment d'hésitation dans la salle, il en profite pour baisser son pantalon et exhiber son anatomie. Tenue qu'il gardera lors des strangulations (actives ou passives). Le tout sous l’œil de la pauvre traductrice qui n'aura cependant pas besoin de répéter le "nique ta mère" que Kobayashi lance en français en sortant de la salle