Death Sentence
6.5
Death Sentence

Film de James Wan (2007)

Ce qui est parfois rageant avec le cinéma, c'est qu'un film qui se tient, qui est susceptible de plaire et qui pourrait donc remplir des salles et rapporter de l'argent, se retrouve parfois programmé dans un nombre de salles ridiculement petit. C'est par exemple le cas pour Death Sentence, réalisé par James Wan avec une critique globalement positive de la presse. Un comble, quand on connaît le nombre d'écrans que compte notre capitale ! (379 en 2006, selon le CNC)

Death Sentence met en scène une vendetta personnelle, une loi du talion implacable, riche en hémoglobine. Nick Hume (Kevin Bacon) est un cadre heureux, bon boulot, belle voiture, grosse maison, famille heureuse. Un soir où il s'arrête faire le plein d'essence dans une station un peu sordide, il assiste au meurtre de son fils dans la boutique de la station, tué par un gang à des fins initiatiques. Les avocats ne garantissant que quelques années de prison au tueur qu'il est parvenu à reconnaître, Nick décide alors de se faire justice lui-même. Il n'avait juste pas prévu qu'il déclencherait une véritable guerre...

Palpitant, le film connaît un démarrage contrasté entre la souffrance de la famille Hume face à la perte d'un fils et d'un frère, et l'angoisse qu'on a lorsque le gang décide à son tour de venger la mort d'un de ses membres, et que Nick Hume devient l'homme à abattre. On est cramponné au fond de son fauteuil pendant les scènes de poursuite un brin exagérées, et on a le souffle court.

Mais le meilleur étant souvent pour la fin, c'est lorsque le gang massacre toute sa famille que Nick se transforme en bête à tuer. Sorti du coma après s'être fait tirer dessus, il part donc achever cette guerre, n'ayant plus rien à perdre, et ne trouvant aucun soutient dans la police. Apologie de la Loi du Talion, culte des armes, tous les grands traits du film d'auto-défense se retrouvent dans Death Sentence. Le final est tout bonnement hallucinant, dans une ambiance très glauque, le massacre du gang par un homme furieux et physiquement habité par la haine et la soif de mort est un instant sincèrement jouissif, prenant des allures de Kill Bill.
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le 29 sept. 2010

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Brice B

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