L'exploration du cinéma passe par bien des chemins de traverses, dont celle du cinéma érotique, et là, je parle d'un film belge en noir et blanc. Où aucun acteur ou actrice n'est crédité, il y a deux titres (Et ma soeur ne pense qu'à ça), et où le réalisateur, Henri Xhonneux, signe sous le pseudonyme de Joseph W.Rental.
L'histoire a de quoi affoler les esprits, car il est question de deux sœurs, dont l'une en fauteuil roulant, qui doivent perdre d'ici quinze jours leur virginité afin de toucher un gros héritage de la part d'un oncle. Et le notaire se propose, bien gentiment, de s'exécuter à cette tâche.


C'est assez court, 75 minutes, où on ne peut pas dire que la Femme en ressorte grandie, mais étrangement, c'est vraiment bien réalisé. C'est un très beau noir et blanc, qui donne néanmoins un aspect sinistre du pays, mais où la mise en scène est contemplative. Mais par contre, il faut dire que si les deux actrices sont très belles, ce qu'elles disent est parfois consternant, dont un fabuleux Je vous ai tué, je le referai plus, et un dialogue qui semble post-synchronisé. Et je ne savais pas que le dépucelage d'une femme en fauteuil roulant, dont seule la main gauche fonctionnait ce qui lui permettait de se caresser, permettait à celle-ci de devenir à nouveau valide !
Mais le film se concentre plus sur l'autre soeur, une grande blonde, frigide, dont on va suivre la quête pour accéder à une envie de désirs charnels, car elle n'a pas tellement le cœur à l'ouvrage, mais l'exploration de son propre corps lui fait dire qu'elle a elle aussi envie de passer à l'acte, et si c'est pour toucher en plus un héritage...


Donc, Débauche de majeures est un film extrêmement curieux, qui est pratiquement sorti d'outre-tombe à la suite de sa présentation à l'Etrange Festival en 2017, et que je ne réserverais pas à tout le monde. Car c'est érotique, mais aussi que comme je le disais plus haut, la Femme est vraiment bafouée, face aux mecs qui sont montrés comme des pervers. Mais la cinéphilie est un chemin de sacrifices, dirons-nous.

Boubakar
5
Écrit par

Créée

le 2 oct. 2021

Critique lue 253 fois

2 j'aime

1 commentaire

Boubakar

Écrit par

Critique lue 253 fois

2
1

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9