Debbie Benton est la capitaine de cheerleading de son lycée. Elle doit se rendre au Texas pour essayer d’intégrer une autre équipe, celle des "Texas Cowgirls", mais ses parents désapprouvent (ils assimilent ça à du striptease) et refusent de lui payer son billet pour Dallas. Ses coéquipières décident de l’accompagner et vont devoir trouver une solution pour pouvoir réunir suffisamment d’argent pour toute l’équipe.
Aux États-Unis, le film a le statut de film (cul)te, à l’image du célèbre Gorge profonde (1972) de Gerard Damiano, mais passé la frontière, Debbie does Dallas (1978) reste assez confidentiel. Lors de son exploitation chez l’Oncle Sam, le film fut un véritable carton aussi bien au cinéma qu’en VHS.
Pourtant, le film de Jim Buckley n’a rien de mémorable en soi, le scénario est amusant mais les interprétations sont toutes surjouées & approximatives (en même temps, quand on va voir un porno, ce n’est pas trop ça que le spectateur vient voir). Ce qui est "amusant" avec ce film, c’est de voir toutes les cheerleaders s’unir et monter une société appelée « Teen Services ». Elles vont toutes trouver un petit job (vendeuse dans un magasin de sport, de bougies ou encore de vinyles, travailler dans une bibliothèque, laver des voitures ou encore être ramasseuse de balles sur un court de tennis). Ce qui ne devait être qu’un simple job étudiant va vite se transformer (vous vous en doutez) en baisodrome (elles n’hésitent pas à monnayer leurs corps, pourvu que cela finance leur voyage).
Jim Buckley en profite pour filmer quelques scènes coquines dans les vestiaires des cheerleaders (y compris sous les douches). Bien évidemment, tout est prétexte à des gros plans, avant que la première scène de sexe (toutes non simulées bien évidemment) intervienne dès la dixième minute. Le film permettra à son héroïne Bambi Woods (22ans lors du tournage) de rempiler dans deux autres suites (en 1981 & 1985). Le succès fut si colossal qu’il engendra d’innombrables suites non-officielles (le film étant tombé dans domaine public suite à une décision de justice), on ne dénombre alors pas moins de 8 autres suites entre 1988 & 2007 et même une comédie musicale Off Broadway (Debbie Does Dallas : The Musical - 2002).
Catalogué comme étant un classique du genre dans la catégorie « film X », sincèrement, on peine à comprendre pourquoi. En dehors d’une distribution assez sympathique (les filles sont mignonnes et certains acteurs cabotinent, mention spéciale à Robert Kerman, le vendeur de la boutique de sport), il faut reconnaître que niveau direction artistique et mise en scène, c’est le calme plat.
Se prostituer pour réaliser son rêve, voilà une drôle de façon de procéder… en tout cas, cela n’a pas refroidit cette équipe de cheerleaders, bien au contraire.
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