Y a comme un léger décalage entre le bon père de famille que tout le monde nous dépeint. Enfin, par tout le monde, j'entends sa femme, une jeune journaliste, voire même le directeur de la prison. A les entendre, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Limite, Gary Tison serait une victime.
Sauf qu'il faut appeler un chat, un chat. C'est un criminel sans foi ni loi qu'incarne Robert Patrick. Un meurtrier sans aucune compassion dont ses trois enfants sont totalement sous sa coupe. Je ne suis même pas sûr qu'au fond de lui il éprouve de l'affection pour eux. A la fin, cerné par les forces de l'ordre, il n'hésitera même pas à beugler comme il le fera les trois quarts du temps : "c'est chacun pour soi !".
Difficile de parler d'autre chose que de cette ordure manipulatrice. Le reste du temps, on les voit se planquer ses gosses et lui, chercher de l'essence, réparer une roue, dans des paysages désertiques et sauvages. Et les policiers dans tout ça ? Si je leur accorde que le shérif a bien cerné le personnage, lui, c'est un peu plus mou quand il s'agit de lui courir après.
Film d'action, drame familial, polar et enfin road movie mâtiné de quelques exécutions gratuites, si le personnage central et son copain psychopathe qui l'accompagne n'étaient pas si déplaisants, j'aurais presque pu trouver ça pas trop mal.