Jerzy Skolimowski, exilé de sa Pologne natale, trouve à Londres une nouvelle occasion de traiter l'un de ses grands sujets : la réalité d’une certaine jeunesse - disons les nouvelles générations désorientées de l’après-guerre. Une jeunesse certes immature, mais pourtant d’une énergie si explosive que ses personnages semblent tous propulsés et minés en même temps par une sorte de vitalité désespérée, emportés par une vitesse incontrôlée. "Deep End", film malaisant, pourra désespérer le spectateur par sa peinture acerbe d'un vrai mal de vivre, mais ce serait oublier le formidable principe de vie qui anime ce cinéma…
[Critique écrite en 1983]