Déjà D'jeuns ???
Sex, Drugs, Guns et fric chez les bourgeois friqués qui font dans le porno. Un salmigondis plein de poncifs. Et en plus et contradictoirement, c'est vulgos et à la fois, y a des côtés fleur bleue...
Par
le 25 août 2016
3 j'aime
L’envie de revoir certains films que j’avais vu et aimer adolescent explique potentiellement pourquoi autant de médiocrité envahi la culture : les adolescents aiment la m*rde. Seul hypothèse possible à la revoyure de cet étron signé Olivier Dahan. Comment diable peut-on écrire un truc aussi indigent et grossier, où la caricature et la vulgarité côtoient l’aspect technique d’un épisode de Navarro.
Franchement, je me pose des questions sur le cinéma de genre en France, est-ce vraiment utile de vouloir mettre en sous-texte la lutte des classes dans tous vos films ? Est-ce possible de le faire sans donner l’impression que le film – à allure d'un bis raté - ait l’outrecuidance de se prendre au sérieux ? Je pense pouvoir affirmer sans me tromper que la lutte des classes est à peu dans tous ces films craspec qu’a financé Canal+ dans les années 2000. Vraiment, je ne comprends pas. Ça rend ces films ridicules, l’impression étrange de regarder un truc fait par des geeks qui s’éclate avec de la bagarre, des flingues, des zombies, etc. Mais engager messieurs…. Une odeur rance de prétention refoule de cette démarche.
Mais là, c’est vraiment débile, complètement débile. Andréa est amoureux de Laure (les deux pauvres), alors qu’il semble lui adresser la parole pour la première fois, lui propose un plan pour des photos de charme (super plan de drague, mec). Il rencontre des bourges – David et Romain – qui, comment tous les jeunes bourges insouciants de cette époque, cocaïné jusqu’au sinus h24, font dans la photo de nus. Mais seul un pas séparant l’univers des photos de nus aux vidéos de cul, voilà que nos chères pauvres se retrouve embringués dans l’univers sordide de la coke et du porno. Ah, mais je ne vous pas dis, Andréa est très jaloux aussi. Oui, c’est logique, un jeune homme très jaloux et amoureux d’une jolie fille va immédiatement avoir l’idée incroyable de lui trouver un plan cul tarifé chez Marc Dorcel, afin de réussir à la choper. Ce qui est affligeant, c’est que le père Dahan semble croire aux conneries qu’il écrit, on a droit à la voix-off de Laure nous expliquant avec poésie son épopée tragique.
Je passe les détails de tous les clichés empaquetés comme des kilos de cocaïne, planqués dans un container quelque part dans le port du Havre. Le scénario n’a aucun sens, les personnages sont des abrutis imbitables, à commencer par Andréa censé être le repère du spectateur, étant le principal protagoniste (en plus d’être un personnage qui n’a aucun sens dans ses intentions et sa psychologie). J’admets néanmoins que le jeune Magimel à la gueule de l’emploi en bourge sous cocaïne et désabusé, Romain Duris refait peu ou prou son personnage de petite fouine et de connards qu’il faisait dans « Dobermann ». Zoé Félix…. Bah …. Elle fais la gueule. Et le porno ? porno… Bah…. « J’vais le faire » …
Pour conclure, je dirais que le titre « Déjà Mort » correspond bien à l’état du talent repéré dès les premières minutes de cette purge, et que le reste que dément cet état de fait.
Créée
le 14 nov. 2023
Critique lue 57 fois
1 j'aime
1 commentaire
D'autres avis sur Déjà mort
Sex, Drugs, Guns et fric chez les bourgeois friqués qui font dans le porno. Un salmigondis plein de poncifs. Et en plus et contradictoirement, c'est vulgos et à la fois, y a des côtés fleur bleue...
Par
le 25 août 2016
3 j'aime
Ya dans ce film noir... glauque plutôt une pléiade de jeunes comédiens qui vont faire parler d'eux si ce n'est déjà commencé avec Magimel et Duris. Beaucoup de jeunesse pour un film qui sent la mort...
Par
le 15 nov. 2012
3 j'aime
Une soi-disant descente aux enfers de jeunes frenchies huppés, dans la drogue et le sexe. A quelques petites exceptions près, c'est tout ce qui a qui a tendance à m'énerver au cinéma: cette espèce de...
Par
le 4 nov. 2011
3 j'aime
Du même critique
Une tarantinade finnoise dont la seule originalité est de mettre à l’honneur– par la métaphore de l’irréductibilité du guerrier - l’insoumission de la Finlande à tous les empires totalitaires (URSS...
Par
le 23 mai 2023
18 j'aime
8
Je suis abasourdi par l’engouement autour de ce film, qui apparemment, serait le dernier chef d’œuvre en date. « Intelligent » ; « Profond » ; « Critique radicale » ; etc.Le plus amusant, ce sont les...
Par
le 27 août 2022
9 j'aime
3
«Alucarda» de Juan López Moctezuma (accessoirement producteur de quelques films du grand Jodorowsky) est une des bobines culte du cinéma bis mexicain. Le moins qu'on puisse dire est que cette...
Par
le 17 sept. 2021
8 j'aime