Pour beaucoup, « Better Call Saul » est au niveau de « Breaking Bad », je pense que c’est le spin-off le plus surestimé de tous les temps, je dirais même que la série égratigne un peu le prestige de son ainée. Franchement, je n’ai jamais vu autant des défauts défendus comme des qualités, par des fans trop zélés. Vraiment, les derniers épisodes, j’en pouvais plus...
Déjà, beaucoup parlent de la lenteur de la série, mais ce n’est pas que la série soit lente, mais bien que des scènes soit inutilement longues dans le seul but d’allonger artificiellement des situations, voir des scènes ne servant strictement à rien, ni pour la caractérisation des personnages, ni pour l’histoire. On atteint le comble sur les derniers épisodes, ou les limites du fan-service ont personnellement atteint leurs limites. La comparaison avec « The Wire » que j’ai lu ici et là est totalement hors de propos, on ne joue pas dans la même catégorie.
Concernant les personnages, je ne vois pas en quoi l’écriture de la série les rend si intéressants, au point qu’on en fasse tant d’éloges. D’ailleurs, le personnage de Kim relève vraiment de la facilité d’écriture, c’est un personnage impénétrable dont la psychologie schizophrène (son rapport avec la justice et la morale) est tout de même justifié à coup de flash-back avec une mère qui semble littéralement avoir les gênes de l'embrouille à la Saul. Mais durant les trois/quatre premières saisons, on ne comprend pas bien ses actions, avec ses « ok » « d’accord » à tout ce qui lui dit Saul, intérieurement déjà dérangé par l’immoralité de son compagnon, pour finir par se rendre complice des pires crasses envers Howard (???). D’ailleurs, c’est tellement injustifié que je ne pouvais plus blairer le couple à la saison 6. Elle n’avait aucune raison de participer à ça ! Ce personnage est vraiment incohérent et nul en termes de construction.
Beaucoup de situations sont assez grotesques et ridicules, pas vraiment crédible à bien égards. L’humour de Breaking Bad restait en filigrane, ici ça frôle trop souvent la caricature.
Finalement, la seule chose que je sauve dans « Better Call Saul », c’est toute l’histoire parallèle entre le Cartel et Gustavo Fring, le personnage de Nacho et le background sur Mike, ainsi que son ascension en tant qu’homme de main de Fring. Mise à part ça, je ne retiens pas grand-chose, je vais vite oublier ce spin-off…