Je ne crois pas qu'il existe d'explication scientifique qui pourrait justifier la présence de Pineapple Express dans mes DVD. Cinématographiquement non plus d'ailleurs, puisque c'est tout à fait le genre de film débile que je déteste, même quand c'est pour regarder au travail pendant une nuit calme. Et pourtant croyez-moi, je regarde déjà un sacré tas de débilité volontairement !

Le mince espoir que suscitait Pinapple Express (dont j'ai totalement oublié le titre français) était centré sur James Franco. Vous comprendrez que, depuis que je l'ai vu jouer le boyfriend d'Harvey Milk, avec sa petite moustache et son air mutin, je sois amoureux. Comme tous ceux qui ont vu Harvey Milk, en fait. Et bien l'espoir s'est envolé et avec lui, mon amour pour James Franco. Pinapple Express, que j'appellerai PE pour des raisons éditoriales (comprendre, « la flemme de retaper le nom à chaque fois ») nous rappelle que James Franco est avant tout et surtout l'acteur qu'on a regardé d'un œil mi-figue mi-raisin dans Spiderman, et que tomber amoureux de lui n'est pas forcément une bonne chose. Surtout quand on compte dans ses ex des noms plus prestigieux tels que J. Law et M. Damon (les noms ont volontairement été tronqués afin de préserver l'anonymat de mes anciennes relations).

Dans PE, James Franco est un dealer de shit, de beuh, d'herbe, de weeds. Ouaich gros, t'as vu comment j'ai du vocabulaire ? Et il a obtenu une sorte d'exclusivité commerciale en étant le seul revendeur de PE, une nouvelle herbe qui défonce méchant. Notre ami Gad Coco El Maleh dirait que « ça l'a éclaté ». Parmi ses clients, et amis, il compte Dale, qui dans la vraie vie s'appelle Seth Rogen.

Dale aussi est un trentenaire attardé, mais il a une vie sympa : il fait un boulot qui n'existe pas vraiment en France, à savoir postier costumé super poli. Si si, je vous assure ! Il va chez les gens, à leur boulot, il demande « Are you Dr Chris Brown ? » déguisé en médecin (ou autre, selon le job du mec), et le médecin répond « Yes, it's me ! », et là il tend la lettre en disant « You've been served ! ». C'est méga-hype. Mon postier, quand je le croise la première fois il a encore 50% de sobriété, et ensuite je le recroise vers 16h quand il quitte le café de mon immeuble, sobre à 2% environ. Rien à voir, donc !

Dale, en plus d'être un mec cool avec un boulot rigolo, il a une petite amie. Elle a 18 ans, elle est au lycée et elle aussi mature que lui. Ce qui à 18 ans est normal. Et malgré cette vie tout à fait ordinaire (non ?), Dale se fout dans le pétrin ! Il va fumer devant la maison du Big Boss de l'herbe, et assiste à un meurtre en direct live, avec une fliquette impliquée et tout.

Là, on est à peine à la quinzième minute du film, et déjà on regrette. Dale se réfugie chez James Franco, ils crient, ils hurlent, ils disent du « fuck » tous les 4 mots, et ils paniquent. Le reste du film est une vague comédie B, où les deux défoncés crient en permanence, ce qui permet au spectateur de se passer du son pour comprendre le film, et surtout permet au distributeur français de faire de sacrées économies sur les sous-titres.

Le tout fini dans une ferme (on vous passera l'épisode « rétro » du début) souterraine, avec fusillade, fausse hémoglobine, vilains chinois contre vilains trafiquants, et surtout deux abrutis qui hurlent en échappant –croyez bien qu'on le regrette- à une mort affreuse. PE est un film aussi débile que « Dude where is my car », les hurlements constants en plus. Inutile, en d'autres termes.
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le 27 sept. 2010

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Brice B

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