Cette dix-huitième mission n'est pas de tout repos pour l'agent Bond, qui va se retrouver au centre d'une crise pouvant enclencher une nouvelle Guerre Mondiale et va devoir naviguer en eaux troubles entre la Chine et l'Angleterre et un puissant magnat de la presse.
Demain ne meurt jamais est dans la continuité de GoldenEye et l'esprit des Bond de l'ère Brosnan. Peu de place au réalisme, tout se joue à un niveau mondial (au moins) et la technologie est toujours primordiale. Roger Spottiswoode signe un opus réussi, assez prenant et constamment sous tension. Il parvient à bien entourer Bond et créer ce qu'il faut de suspense et d'intensité pour nous tenir en haleine de bout en bout.
L'ensemble est bien rythmé et trouve sa réussite autant dans la vision du personnage de Bond que ceux qui vont être avec et contre lui. Jonathan Pryce est parfait en magnat sadique et follement ambitieux et on notera des hommes de mains assez charismatiques, principalement Götz Otto, pour exister à ces côtés. Brosnan est lui toujours charismatique en agent d'une autre civilisation, et si Teri Hatcher a un rôle trop court pour réellement s'imposer, ce n'est pas le cas de Michelle Yeoh, plutôt badass et jouant très bien son rôle.
Le scénario est basique, assez simple et efficace et Spottiswoode signe une mise en scène à cette image, sans coup de génie mais très bien menée. Il laisse faire les comédiens et ceux-ci lui rendent bien. Il n'y a pas de faute de rythme et les séquences spectaculaires sont bien dosées tout le long du métrage, que ce soit sur le bateau, l'introduction ou la course-poursuite en moto. Il sublime aussi les paysages, alors que la bande-originale, sans être mémorables, colle parfaitement aux images.
Pierce Brosnan relève avec brio le défi de sa nouvelle mission et Demain ne meurt Jamais se révèle être un James Bond mémorable, avec une tension constante, de superbes séquences et des personnages parfaitement bien écris et mis en scène pour graviter autour de l'agent britannique.