Crash
Durant un accident de voiture, sa femme décède et lui survit. Alors que Davis devrait pleurer sa tristesse et être submergé d’un chagrin insurmontable, il ne ressent rien, continue son train-train...
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le 14 avr. 2016
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Parfois, une masse peut suffire à vous rendre le sourire. Cela marche en tout cas pour Davis Mitchell (Jake Gyllenhaal), banquier d'affaires qui tente de se retrouver après la mort accidentelle de sa femme (Heather Lind). La solution : décortiquer des objets de mobilier et casser des murs. En quelques mots, voilà l'histoire de Demolition, plus comique que dramatique, mais qui ne manque pas de profondeur.
Quand la femme de Davis meurt, l'étrangeté loufoque de sa réaction surprend. L'homme paraît impassible face à la tristesse de ses beaux-parents ou des amis. En réalité, il ne sait tout simplement pas à qui parler. Alors, il choisit de se confier au service clients d'une société détenant des distributeurs automatiques – Davis a perdu 1,25 $ dans une de ces machines à l'hôpital pour un paquet de M&M's, dix minutes après avoir appris le décès de son épouse.
Un feel good movie subtil et teinté d'émotion
Une belle et singulière relation naît de cette lettre qu'il envoie, dans laquelle il ouvre son cœur sur sa relation avec sa femme. Une certaine Karen Moreno (Naomi Watts), chargée du service clients, lui répond par téléphone, émue par la lettre. L'amitié entre Davis et elle apportera beaucoup au premier, qui, sourd à ses émotions, s'ouvre petit à petit et apprend à ressentir.
Autres éléments de cette reconstruction : le fils de Karen, Chris (Judah Lewis), un androgyne de 15 ans qui dit "fuck" à tout bout de champ, et, surtout, de jouissives destructions manuelles d'objets ou de maisons.
Malgré quelques poncifs, le film s'apprécie grâce à son humour et à un excellent Jake Gyllenhaal. Surtout, l'histoire de cet homme, qui renoue avec ses sentiments et apprend à écouter sa douleur, est contée avec plus d'émotion et de subtilité qu'on pourrait s'y attendre. Le film du Québécois Jean-Marc Vallée (auteur de l'oscarisé Dallas Buyers Club) termine sur une note optimiste, avec un beau rire de Davis. Un bon feel good movie pour entrer dans le printemps.
Pour lire mes autres critiques, rendez-vous sur mon blog : http://lespingouinspeuventvoler.wordpress.com
Créée
le 7 avr. 2016
Critique lue 436 fois
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