Rambo VS Blade

Phoenix : Ça fait quarante ans que je rêve de te tuer !

Spartan : A ouais ? Ben continue de rêver !

Dans les années 90, Sylvester Stallone a quasiment tout fait : Du bon, du navet , du nanar et de la série B sans prise de tête. Ici on va critiquer un film qui entre dans cette dernière catégorie à savoir Demolition Man, où il donne la réplique à un Wesley Snipes pré-Blade et à une Sandra Bullock pré-Speed. Et comme ces derniers temps, un critique a tenté de me persuader que Fast And Furious 7 était un film dont on n'attendait uniquement que ce qu'on voulait de lui, il est temps de lui montrer qu'un film a histoire simpliste n'est pas pour autant débilisant, et que même si c'est le cas, on ne peut pas non plus être faussement indulgent.

Un chef d'oeuvre...dans la série B

Ce film est excellent dans le style film d'action série B décomplexée. La réalisation est dans le ton de ce qu'il faisait à l'époque (dommage que le réalisateur n'a pas poussé plus loin dans cette voie si son film suivant n'était pas un échec). Les effets spéciaux ne sont pas extraordinaires mais n'ont pas trop mal vieilli et l'ensemble est assez classe. Le ton sombre du début du 20e contraste avec l'univers idillyque et presque dystopique du 21e siècle. Le monde futuriste est classe et il y a pas mal de bonnes scènes d'actions. Mais ce qui est assez marrant, c'est le contraste très poussé entre John Spartan et Simon Phoenix avec leur monde. L'un essaye de s'habituer et l'autre d'y semer le désordre. Le tout est servi dans une histoire vraiment drôle à la limite du nanar. Ce qui en vient aux personnages vraiment marrant et parfois chiants.

Spartan, Phoenix et compagnie

John Spartan (joué par Sylvester Stallone) est grosso modo un super flic tout ce qu'il y a de plus cliché, à savoir, incorruptible, one liner, invincible et franc-tireur. Bref un super héro des temps moderne, sans la cape et les collants (même si sa tenue de policier tient plus de l'uniforme de super héro qu'autre chose). Simon Phoenix (joué par Wesley Snipe) est l'antithèse de Spartan dans toute sa flamboyance et le cabotinage possible. En clair, ce sont grosso modo le super héro et sa nemesis.

Le reste, bah se sont des personnages peu intéressants. Autant Lenina Huxley (Sandra Bullock) est assez marrante par moment, même si son caractère ingénue peut parfois être fatigante dont son rôle d'assistante plus que clichée et fascinée par le héro

. Autant le reste est quasiment anecdotique. Même les personnages sensés être intéressants sont oubliables. Ils font juste parti du décor et le scénario sensé donné du crédit à certains comme Edgar Friendly (Denis Leary) et Raymond Cocteau (Nigel Hawthorne) sont juste éléments du décor et vite reléguer aux second plan. Leurs interractions n'apportent pas grands choses car l'intéret du film est de voir Spartan et Phoenix s'affronter encore et encore

Histoire simpliste mais pas débilisant

Demolition Man du point de vue histoire est dans la simplicité absolue. Tout l'ensemble est facile à suivre et ne bénéficie pas de véritable enjeu. Mais elle n'est pas stupide au contraire de d'autres films d'actions. On comprend dès le départ qui sont les personnages et où le film va nous emmener. Il s'agit dans sa construction une histoire de film d'action tout ce qu'il y a de plus classique, dont sa seule faiblesse et de ne pas laisser de place aux autres personnages que le gentil flic et le méchant truand. Mais le film ne cache pas son aspect film d'action assumée limite parodique, mais aussi fun.

Bref, Demolition Man fait parti de ses films d'actions des années 90 fun comme on aime. Il n'est en rien un chef d'oeuvre mais assume le fun et possède quand même quelques points de réflexions intéressantes. A consommer sans modération pour une soirée détente sans prise de tête.

Critique fun ICI