La plaisanterie d’une bande de jeunes dans une station-service tourne mal : persuadés qu’ils ont tué un policier, ils vont se réfugier dans une maison isolée. Mais devinez-quoi ? Un esprit maléfique rôde entre les murs, incarnée par la diabolique Angela qui veut transformer les adolescents en créatures des Enfers.
Que du très classique, donc.
Les adolescents étant des têtes à claques, manquant de logique ou d’esprit de survie, le principal intérêt du film réside dans l’envie de découvrir de ce qu’il va leur advenir une fois attrapés puis métamorphosés. C’est dire l’attachement ressenti, mais les maquillages sont réussis.
Il y a néanmoins le vieux flic bientôt à la retraite, qui ne manque pas d’esprit et qui relève le niveau. C’est le seul personnage avec un peu de personnalité, ce qui est assez ironique quand on reprend un tel cliché.
Demon House n’étant guère effrayant, il tente aussi de réveiller les sens en misant sur l’’érotisme mais sans grande finesse, avec des petites tenues affriolantes ou des dialogues aussi raffinés que « je veux une femme pouvant aspirer une balle de golf à travers un tuyau ». Le film contient d’ailleurs une scène de fellation de pistolet très troublante qui aura bien amusé Nanarland.
C’est tout de même du réchauffé, et c’est filmé avec les pieds. Les musiques sont affreuses, les effets spéciaux numériques qui ouvrent le film sont catastrophiques et le jeu des acteurs est inexistant.
Et en plus le film nous rappelle l’existence de cette affreuse mode des répliques « Ta mère... » qui avait souillé la fin du XXième siècle, les personnages s’en balançant quelques unes.
Demon House aurait pu être amusant, en utilisant d’un deuxième degré pour en apprécier tous ses défauts. Il aurait fait un bon nanar, son érotisme crapuleux de bas étage l'est suffisamment, mais c'est bien le seul élément qui amuse. Il se montre trop souvent agaçant et pénible pour arriver à nous donner envie de s’amuser de lui.
Qu’on condamne cette maison !