Lamberto a voulu continuer à faire du grand cinoche bis comme son illustre père. Après quelques oeuvres improbables de tâcheron qu'il n'a pas pu sauvé comme son père pouvait le faire (Apocalypse dans l'océan rouge a l'air moins attrayant que Caltiki!), il relance sa carrière en faisant appel à son autre mentor et modèle : il Maestro Dario Argento!
Avec l'aide des roublards Franco Ferrini et Dardano Sachetti, ils écrivent un scénario totalement improbable, déjanté, original et rempli de "Deus Ex Machina" et d'hommages. Ce film là est en fait le testament du cinéma italien, avec ses tares et ses perfections.
Passons vite sur les défauts : une exploitation permanente de la mode du moment (ici les années 80), un manque d'intérêt pour la direction d'acteurs et la reprise opportuniste d'éléments d'autres films ayant eu du succès, utilisation racoleuse du gore...
Mais ces défauts se rattrapent : la ziquemu des 80 est sympathique, et les plus mauvais acteurs sont éliminés les premiers. La reprise d'Evil Dead est bien faite, surtout grâce aux créations du génial Stivaletti. Ses effets spéciaux sont parmi les meilleurs jamais réalisés, beaucoup plus efficaces et puissants que les machins numériques actuels dans lesquels malheureusement il s'est perdu.
Ce qui fait l'attrait et le charme de ce film également, c'est qu'il ne s'agit pas seulement d'une reprise de films américains à la mode (Evil Dead, Dawn of the Dead, ...). Les scénaristes ne cesseront de faire des clins d'oeil renvoyant à d'autres de leurs films : affiche de 4 mouches de velours gris, reprises de meurtres de Zombi 2, La baie sanglante... Et d'autres références au père du réalisateur sont à remarquer : des murs de brique rendant hystériques comme dans Shock, et le fameux masque qui provoquera ce carnage!
Le spectateur navigue ainsi dans le chant du cygne de l'industrie du bis branlante. Cela rajoute du charme à ce spectacle plus qu'efficace!