Un étudiant en physique à loué une chambre chez l’habitant, dans un coin reculé de l’Allemagne, afin de pouvoir pleinement travailler sa thèse au calme.
Pour son premier long-métrage, Nikias Chryssos nous entraîne en plein coeur d’un huis clos déroutant, tantôt drôle, tantôt absurde, mais surtout, totalement barré. Un film complètement tordu, mystérieux et bizarre.
On y retrouve “l’étudiant” (il n’a pas de nom), qui a loué une chambre dans une maison avec vue sur le lac. Sauf qu’en arrivant sur place, la maison n’est rien d’autre qu’un bunker (sans fenêtre). Dès lors, le film prend une toute autre ampleur, dénué de toute logique.
Une fois à l’intérieur, on ne tarde pas à découvrir que rien ne va chez cette famille, entre le père qui se grime chaque soir en mime Marceau, la mère qui est possédée (du moins, son tibia) par une entité extraterrestre et le fils de 8ans (qui a en réalité 3 fois son âge) qui est particulièrement angoissant et pas seulement lorsqu’il tète goulument les seins de sa mère.
Surréaliste dans ses moindres recoins, avec une pointe de burlesque pour rehausser le tout. Ajoutez à cela, les excellentes interprétations de l’ensemble des acteurs, au premier rang desquels on pourra citer Daniel Fripan (30ans lors du tournage alors qu’il incarne un gamin de 8ans), Pit Bukowski dans le rôle de l’étudiant ou encore David Scheller.
Der Bunker (2015) est une agréable surprise qui n’est jamais là où on l’attend, au point de mettre mal à l’aise les spectateurs face à toute cette excentricité borderline.
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